22/03/2010

ALORS / FAUT PAS



Alors les excuses sont inutiles.


J'ai pour mauvaise habitude de remplacer les malaises par quelques pics et méchancetés bien gratinés.
Pas bon signe quand à deux le corps et l'âme encombrent plus que d'habitude, lorsque l'autre fait ressentir en soi-même un état d’hostilité envers autrui.

Alors il y a le printemps et l'arrivée des beaux jours qui rassurent mais cela ne change rien au reste.
On ouvre les fenêtres pour apaiser le cerveau, faute de pouvoir entrouvrir ce dernier pour l'aérer et le désencombrer de tous les tracas ordinaires ou des traces indélébiles du passé.
Nous n'avons rien à dire ou redire.

Alors nous partageons quelques instants creux : cela ne peut que s’aggraver.
Un grand désert se cache sous les pupilles écarquillés de chaque Homme, y plonger son regard constitue un défi idiot, duquel on ne se relève que plus solitaire.
Croyant défier l'isolement, on finit par faire vaciller toutes les certitudes.

Faut pas se moquer du monde : la vie c’est tout de même une sacrée saloperie.
Ce constat n’enlève rien à la beauté des amitiés, amours ou grandes passions mais il faut s’y résoudre, personne n’a ici le monopole du désespoir.


Photographies : Anni Leppala

5 commentaires :

  1. "J'ai pour mauvaise habitude de remplacer les malaises par quelques pics et méchancetés bien gratinés"

    rhaaa, je fais toujours ça !

    Un texte qui me cause (à tout le monde, je crois)

    Bravo!

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  2. J'ai aimé lire ces mots là, des mots justes, effet miroir rassurant peut-être, un partage de mots précieux, Oui j'adore la psyco....

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  3. bon je veux pas être anonyme... c'est moi Thy, vert de coeur...

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  4. Merci Christophe et "Tuy"*
    Cela me touche de constater que ce texte parle et me permet aussi de m'extirper de cette solitude complaisante. Je préfèrerai toutefois qu'il parle un peu moins et que les choses humaines soient plus simples.

    * en dépit du complément de commentaire vous ne déflorez toutefois pas votre anonymat.

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  5. Vu votre petite étoile..." déflorer"... joli mot pour l'intime de soi. Bon je vais m' ouvrir un peu pour ce printemps capricieux, La seule raison pour laquelle je me suis fermée est qu' il y a un intrus qui m' arrose de liens indésirables sur mon blog. De toute façon je n' écris plus sur le mien. Je me permets de vous l' expliquer ici.

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