Qui a confié le battement du cœur planétaire à un silo à
grains.
Qui, comme l'accélérateur de particules du CERN - dont on a
soudainement fait étalage il y a quasi un an - tend à générer l'indicible et éclairer
l'invisible.
Du monde dont je ne connais rien ou si peu, du monde que
j'apprends avec peine ou joie à découvrir via les rencontres, livres ou encore entreprises artistiques
- entre autre mais pas que - du monde dont je suis incapable de définir
scientifiquement les contours, peut-être faudrait-il en saisir et embrasser le
sens par le truchement d’une œuvre artistique, et qui elle-même n'aurait sans
doute pas de sens puisqu'à bien des égards ce même monde semble en être dépourvu (à ce sujet, cliquer ici)
Qui y installe le blanc, pur, envahissant.
Qui a choisi de chasser le grain et de remplir le silo de
coton noir.
Qui dit faire usage de composants simples et fonctionnels.
Qui s'accommode d'objets industriels ordinaires.
Qui organise l'entropie, éparpillant à bon escient les
taches rondes et sonores dans l'espace.
Qui appelle toutes les émotions, qui bourdonne, chahute, réveille, sollicite et fait écho.
Qui est beau.
Qui est beau.
Zimoun est un artiste suisse qui propose de faire entendre
l'invisible. Avant, il a notamment révélé le va-et-vient incessant des vers à
bois en plaçant un micro près d'une souche d'arbre où ces derniers avaient élu
logis. Zimoun réside à Bern. Zimoun est autodidacte. Son travail est à découvrir
et aimer, selon les inclinations personnelles, évidemment. On ne peut forcer le
destin, ni les goûts.
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