10/02/2010

CES GENS SILENCIEUX



Croire à toutes ses bonnes paroles.


N’a jamais eu un mot pour moi.

Il sentait l’essoufflement, la frustration et l’éloignement poindre, il déballerait l’attirail des sentiments les plus conventionnels.

Imperméable aux peines. Aveugle aussi. Les paupières clauses alors que les besoins et appels aux secours fanfaronnent sous ses yeux.

Épuisement de quelques milliers d’heures dans la prière. Espérance d’un changement.

Attendre encore un signe de sa part, comme on s’accroche à une promesse de rédemption ou à la guérison d’une maladie incurable.

Je pleure encore chaque soir son absence, confondant parfois ma tristesse et ma solitude.

Où autrui englobe un malencontreux vaste ensemble.
Je m’épuisais en imaginant qu’il prendrait un jour conscience des torts causés à mon égard et à autrui.

Les mots d'amour manquent à leurs lèvres.

3 commentaires :

  1. Encore un beau texte, Anne-Charlotte.

    Quitte à me répéter : ces chroniques d'une année ordinaire sont passionnantes et de très belle qualité. Bravo aussi pour la fréquence.

    En espérant que la mélancolie qui se dégage de plusieurs de tes textes récents ne soit pas un écho trop direct d'une tristesse qui serait aussi la tienne actuellement.

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  2. Merci Angèle et merci à toi Anthony pour la constance de ta lecture.
    Tu vois, j'ai eu du mal à tenir la cadence. J'arrive, en cette presque fin de semaine, absolument essoufflée. Il est difficile de concilier mon travail et cette activité d'écriture.
    Je ne te cache pas que cette mélancolie est aussi un écho à des sentiments ou émotions personnels mais aucune inquiétude, il s'agit d'un simple moment de repli qui s'estompera, il y a fort à parier, avec l'arrivée des beaux jours.

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