05/10/2010

PLUS QUE LES NUAGES

Pour les plus fainéants, fatigués, pas curieux pour un sou ou pas intéressés, ce "texte existe" aussi en 6 mots ici

Dégager la surface : repousser le prosaïsme, les dettes, grèves, retraites, impôts, traquenards judiciaires trop médiatisés.

Aboyer après les désirs égarés sur un coin de bureau oublié : quelques papiers griffonnés, tapuscrits & manuscrits miséreux.

Préférant les regrets par fainéantise, bercée par le faste d’un semblant de culture falsifiée : rien n’avance. Non je n’ai pas lu les derniers Echenoz, Claro, Ellis, Modiano, Forest, Dantec, Labro et Cie.

Non pas que l’appétence manque mais le dédain pour le trop plein et la peur de n’avoir le temps d’accorder à ses lectures le temps qu’elles méritent m’ont poussée à adopter un comportement des plus obscurantiste.
Revendiquer une posture littéraire de retrait pour le lecteur, à la manière de l’écrivant Robert Balzen élaboré par Daniele Del Giudice dans son Stade de Wimbledon.

Ne plus rien lire faute d’excès de merles sur les étals des librairies et de surexposition des grives dans la presse littéraire.
Respirer un peu en retrait. Ne pas faire de l’exception une règle. Regarder alors le ciel puis les livres et réserver à mon siècle les nuages.

Photographe : Nick Meek

5 commentaires :

  1. C'est bien dit et écrit mais ça sent la lassitude tout ça ! ;)

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  2. C'est l'effet rentrée littéraire. Cela me fait ça à chaque fois.

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  3. je cherchais une illustration précise de Massimo Vitali et je tombe sur [en marge(s)] ; difficile d'avouer à quelqu'un que ce qu'il fait à du sens : plus facile de ne rien dire : cette esthétisme, ces errances, ce 'désapage' de la psyché... tout cela me plait
    merci
    graffitipetrole

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  4. La lassitude se traine derrière soi, puis s'abandonne dans une ruelle sombre. Alors, enfin, les pages se découvrent; parce qu'il n'y a pas que ça...

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