Qui commence comme une fiction
Digue vide. Plage calme.
Brouhaha du tonnerre et du vent.
Cris de joie. L'innocence cède soudainement la place à la terreur.
On remonte le fil de la plage au plus vite.
On regarde éberlué. On filme parfois.
Puissance entropique du drame.
Dégorgement progressif de la digue.
Va-et-vient erratique de la foule qui ne sait où dérober sa crainte à la vue du plus haut.
Le Ciel projette au sol quelques volutes de son obscurcissement.
Tout paraît contrarier l'orde de l'a priori naturel.
Puis vient la pluie comme un soulagement. Étouffement provisoire du grondement.
Le vent toujours & le caméraman amateur à présent quasi solitaire.
Le mouvement calme de son appareil contraste avec le raffut alentour.
C'est de cette impression que provient le malaise.
L'Oeil semble savoir ce qui était à venir comme s'il en eût été coupable.
Vidéo : Jonathan Herreman, Knokke-Le-Zoute, Belgique, 5/08/2013
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