Tandis que je venais vers toi, l’eau verte visitait ma coque rouillée.
Oui cette eau verte-là, qui s’improvise miroir dépoli. On la trouve toujours à tribord. C’est presque un hémisphère droit, qui se sent à sa place. Cette eau qui englobe peu à peu la marche, qui annule la lancée, qui a tout son temps pour elle, qui engourdit en échange d’un pâle reflet. Elle ne le fait pas si souvent.
Pourtant ce jour, ciel aboli, l’horizon me traversait à la verticale. Coque lestée d’eau verte, il fallait avancer, vers l’avant et où donc, sinon ?
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qu’on pourra compter sur un peu d’évaporation, et que pourra s’arracher ma coque de cette eau verte, pourquoi pas en une mue de crustacé, pourquoi pas en laissant sur place, là au milieu du miroir, de la mer d’huile, l’emprunte en creux de l’extraction, la trace d’une délivrance ?
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Tandis que je venais vers toi, je me suis vu crustacé de rouille, les pattes enfouies dans l’eau verte, attendant la mue dans sa navigation.
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Vendredi 7 septembre, premier vendredi
du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de
laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.
Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis(Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.
L’idée est simple et définie ici : « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »
Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis(Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.
L’idée est simple et définie ici : « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »
Je suis très heureuse de faire à cette
occasion la connaissance de François Bonneau qui écrit sur L’irrégulier. Au départ de notre échange, Perec, la contrefaçon et finalement cette image de Nikos Markou.
Merci
également à Brigitte Célérier (auteur du blog intitulé Paumée) pour son travail de recension
et de veille permanente sur internet.
Texte : François Bonneau // irregulier.blogspot.com
Photographie : Nikos Markou, « 19.10.2004», 2004, 119 X 150 cm, courtesy: AD
Gallery, Athens, Greece
Échange Vases Communicants, sept. 2012
texte étonnant sur une photo qui me retourne le coeur
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