07/02/2010

L'EFFONDREMENT TEXTUEL


Tombe sur le coup de minuit et son bec : double-jeux,
The New-York Trilogy,
L'ami qui ne m'a pas sauvé la vie qui s'accroche aux trois femmes puissantes écrasées sur l'oreiller,
synonymes et contraires éparpillés sur le sol,
Joyce et Powers qui festoient sur le haut de son crâne,
deux planches nettement coupés qui reposent sur la couette,
et quelques copeaux de bois dans les yeux.

De la nécessaire consolidation des échafauds.

La maison s'éffondre sous le poids de sa négligence.
Elle appelle son régulier et lui dit : "La maison s'effondre sous le poids de la littérature."

Photographie : Véronique Ellena 

2 commentaires :

  1. Un nouveau texte très réussi. Cette Chronique d'une année ordinaire va me passionner.

    Je ne connaissais Véronique Ellena que pour ses photos de paysage, qui sont superbes (plus encore les tirages originaux, avec leur grand format et leur reflet impeccable) - un peu trop beau, d'aucuns diraient (mais pas moi, du tout).

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  2. Merci encore Anthony ! Ta lecture est d'un grand réconfort.

    Il y a certaines images de Véronique Ellena que je n'apprécie pas tellement ou ne sais apprécier d'ailleurs, trop léchées souvent.
    Mais j'adore sa série de paysages et celle intitulée "Les dimanches", quelques clichés pris au Havre aussi.

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