Revenus intégralement, d’un bloc, ensemble, plein de chuchotements domestiques coincés quelque part en mon corps, peut-être en mon âme ; qu’importe la localisation, l’émotion inconvenante est belle et bien là, un instant.
Ne plus rien vouloir : ni d’elle, ni de moi, ni même de mon quotidien. N’être réceptif qu’en dernier lieu lorsque le chaos prend le pas et commence à envahir les parties sociales : cercles familiaux, amicaux ou encore professionnels.
Alors que ses côtés sont encore près des miens, je m’autorise à verser cinq larmes et demie que les mots réconfortants, mais qu’elle désire maintenant amicaux, sont sensés assécher.
Je la quitte à un carrefour désordonné qui me paraît, pris d’un excès de jobarderie, contrefaire l’état de mon cœur amoché.
Je serai bientôt accablé d’une vive fatigue qui me donnera l’occasion de dire à qui veut bien l’entendre que je ne souhaite voir personne. Je relèverai le doux défi qu’impose ce type d’affliction : dormir le plus souvent et le plus longtemps possible.
Ne plus rien vouloir : ni d’elle, ni de moi, ni même de mon quotidien. N’être réceptif qu’en dernier lieu lorsque le chaos prend le pas et commence à envahir les parties sociales : cercles familiaux, amicaux ou encore professionnels.
Ecouter les battements de mon cœur, palper mes avant-bras et regarder le sang s’écouler dans les minces filets bleus. Je crains, tout en l’ordonnant secrètement, que cette orchestration organique s’interrompt brusquement.
J’ai encore cherché hier soir en un point de son regard une raison ou plutôt un moyen de lui pardonner. Je ne sais à présent plus pourquoi je me prête à cette exploration et je souffre infiniment plus depuis que celle-ci a perdu tout sens. Je suis pourtant très proche de trouver l’artifice qui permettrait de remplacer parfois le « je » de l’abattement par un « nous » apaisant. Je dois ainsi m’y résoudre, telle une bonne vielle poire blette, il n’y a rien à sauver de cette relation résolument passée.
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