22/11/2008

DE L'ÉVIDENCE AUX ERREURS DE DISTRIBUTION

Mon corps s’entend bien mal avec mon esprit. Il le jalouse comme une femme délaissée. Si ces deux là parvenaient à s’entendre je pourrais peut-être espérer commencer de belles choses. L’esprit, coquin et pervers, ne cesse de jouer des tours au vilain corps avachi, lui infligeant des maux falsifiés en toutes les parties. Une oreille qui siffle, un genou qui flanche en pleine course à pied, des douleurs d’estomac diverses et variées et quelques excès de fatigues qui n’ont a priori aucune raison de se manifester ; voici un échantillon des afflictions dont mon organisme est quotidiennement victime.
Certains de mes proches se plaisent, amusés souvent, agacés parfois, à sortir l’artillerie des explications simples et réductrices, nous entraînant invariablement vers la douce hypocondrie. Pourraient-ils simplement envisager que la masse informe qui me sert de corps a été assiégée par une âme maligne lors de la métempsycose ?

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