tag:blogger.com,1999:blog-81652343444781415892023-11-16T07:44:25.008+01:00 EN MARGE(S) ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.comBlogger135125tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-32053013976669656522014-01-15T21:09:00.000+01:002014-01-15T21:09:10.820+01:00FERMETURE POUR TRAVAUX ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-15180245703594966642014-01-13T19:17:00.003+01:002014-01-13T20:49:25.470+01:00RASSEMBLÉS <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="p1">
C'était dimanche, en famille, faute de père ce jour-là, il y avait quatre iPhone. </div>
<div class="p1">
Quatre appareils dotés de coques protectrices quasi identiques certainement offertes à Noël, seul signe extérieur de rassemblement. </div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
Et les conversations que la fainéantise autorisait autrefois à s’encombrer de silence sont simplement laissées à la merci de l’indifférence généralisée. </div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
Et parce que trop visible, parce que trop présent - devant nous, sous les yeux - également parce qu’on a laissé notre appétit grandir jusqu’à 14h30 et refermer nos paupières, la scène nous échappe en premier lieu. </div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
C’est un homme qui déjeune un peu plus loin qui, voyant l’un de nous sortir son appareil photo, se lève pour lui demander d'immortaliser ce qui reste de cet instant. </div>
<div class="p1">
<br /></div>
<div class="p1">
On lève soudain les yeux, on observe stupéfaits et amusés la petite famille 2.0, avant de l’imprimer fugacement, inquiets de se savoir pris. </div>
<br />
<div class="p1">
Et bien trop occupés, eux ne voient rien. </div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-77086290729574715842014-01-03T16:00:00.000+01:002014-01-04T18:39:59.857+01:00TEXTE DE FRANÇOIS BONNEAU - PRIÈRE À L'ÉPLUCHE-LÉGUME - VASES COMMUNICANTS - JANVIER 2014<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-LurxTwLLxhk/UsfbPCF6rMI/AAAAAAAAAhA/4E0z1WNjUDc/s1600/P1100402.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-LurxTwLLxhk/UsfbPCF6rMI/AAAAAAAAAhA/4E0z1WNjUDc/s320/P1100402.JPG" height="299" width="320" /></a></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<iframe frameborder="no" height="166" scrolling="no" src="https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/tracks/127747084&color=ff6600&auto_play=false&show_artwork=true" width="100%"></iframe>
</div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Par la fenêtre de son bureau gris, le végétal lui parlait. Par bribes, par courants d’air : une tentative indéniable de dialogue. Ça n’était pas une première. Tant de bourgeons et de feuilles mortes pour autant de signaux. Tant de mouvements de branches.<br />
<div>
<br /></div>
<div>
Mais cette fois, décidé, il aurait le cran de lui répondre, à ce végétal touffu. De se faire enfin comprendre, sans animosité. Mais pour espérer l’égal à égal avec l’être de sève, il faudrait du nu à nu. L’arbre, en face, avait déjà rempli ce contrat. Pas lui. Hors de question de s’adresser aux branches, aux nids, sans une vraie de vraie nudité. </div>
<div>
<br /></div>
<div>
Car il lui fallait la nudité sincère. Ce qui ne voulait pas dire apparaître, vulgairement, sans le moindre vêtement. Non. Dévêtu, il se sentait encore bien trop couvert. Et sans vraie blancheur, rien n’était possible. Mais il n’était pas vraiment blanc, ni noir, juste humain comme un benêt. </div>
<div>
<br /></div>
<div>
Enfin, qu’on la voit donc, cette pauvre peau : veinée, tachée, striée de poils hirsutes et de grains de beauté, pas même capables d’offrir une vraie constellation. Il n’aurait, c’est certain, aucun dialogue à ce prix. L’immaculé ou rien, clama t-il, pour amorcer le dialogue. Un tremblement infime parcourait ses omoplates, jusqu’au bout des phalanges. Il ouvrit les tiroirs, maladivement, en sortit un couteau éplucheur. Et il commença son office, par le bras gauche. Il se débarrassa de son superflu, c’est à dire de lui-même. Il s’éplucha sans hurler, croyant se végétaliser, écorchant son être, espérant des racines qui ne pousseraient pas. Enfin, mains jointes et privé de toute sève, il envia l’arbre haut qui ne put rien pour lui. </div>
<div>
<br /></div>
<div>
De loin, à ses pieds, on aurait pris un morceau de chair sèche, sur l’épluche-légumes désormais ravagé, pour un bout d’écorce tendre.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
--- </div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Commencer l'année à reculons. à tâtons, comme pour retenir 2013 entre nos mots. François Bonneau m'offre un peu tardivement un texte à écouter et lire : "Prière à l'épluche-légume".<br />
Il s'agit de notre deuxième échange et je suis heureuse de renouveler à ses côtés l'expérience des vases communicants.<br />
<br />
<div style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 18px;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />Vendredi 3 janvier, premier vendredi du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.</span></div>
<div style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 18px;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis (Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.</span></div>
<div style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 18px;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L’idée est simple et définie <a href="https://www.facebook.com/groups/104893605886/" style="color: #999999; text-decoration: none;">là </a>: « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »</span></div>
<div style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 18px;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />La liste complète de l'ensemble des participants est également dressée par <a href="http://brigetoun.blogspot.fr/" style="color: #999999; text-decoration: none;">Brigitte Célérier</a>, à retrouver et parcourir <a href="http://rendezvousdesvases.blogspot.fr/2013/12/liste-des-vases-communicants-en-janvier.html" style="color: #999999; text-decoration: none;" target="_blank">ici</a>. </span></div>
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-78190813411452439842013-12-28T11:22:00.002+01:002013-12-28T11:31:43.454+01:00QU'EST-CE QU'ON ATTEND ? <div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe frameborder="0" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x17sp4m" width="480"></iframe><br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 19px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Parce que l’instant présent. Parce que peu importe ce que l’on dira, peu importe les interminables processions familiales passées et à venir, peu importe le reste du monde, peu importe le flux journalistique, peu importe l’actualité, la crise, le désordre et les tracas administratifs, peu importe la carrière avortée, le chômage, les engagements non tenus, peu importe tout l’alcool qui brûla et brûlera la gorge, peu importe les échecs, peu importe l’existence qui file entre les doigts, peu importe le couloir de pluie qui se resserre peu à peu sur le pays, peu importe les engelures qui tracassent les doigts de pied, peu importe d’attendre sans raison. Être là, simplement.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pauser le temps. Rendre le passé et le futur à l’autel des sacrifices. Sans but. Non. Pas d’objectif. Contempler l’écoulement. Sentir que le temps dure longtemps, simplement.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="http://www.dailymotion.com/embed/video/x17sp4m?autoPlay=1" target="_blank"><i>La pose</i> vidéo de Louise Traon,</a> réalisée dans le cadre du concours <a href="http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/infracourt_138023" target="_blank">Infracourts</a>*, à l'initiative de France télévisions et de la SCAM, sur le thème "Qu'est-ce qu'on attend ?". </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: x-small;">* Le vote est ouvert jusqu’au 5 janvier 2014 à 23h59 (un seul vote par jour, par navigateur et par adresse IP)</span></i></span></div>
</div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-37643522793696378172013-12-26T18:17:00.001+01:002013-12-26T18:17:27.927+01:00C'EST DOMMAGE, UNE SI BELLE MISÈRE<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />« C'est dommage, une si belle misère. »</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://s.wat.tv/image/henri-film-complet_6k1iv_2xh294.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://s.wat.tv/image/henri-film-complet_6k1iv_2xh294.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><br />Henri</i>, film de Yolande Moreau</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Avec Miss Ming, Pippo Delbono, Jackie Berroyer et Yolande Moreau</span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-27936642450153482032013-12-06T00:02:00.000+01:002013-12-08T20:19:00.895+01:00TEXTE DE BRIGITTE CÉLÉRIER - COUPES CLAIRES - VASES COMMUNICANTS - DÉCEMBRE 2013<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Ugdn0CPyi1I/UqCIUUENZWI/AAAAAAAAAfk/ajwIJk0-u7A/s1600/1+12+3+pr+vase+de%CC%81cembre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="http://4.bp.blogspot.com/-Ugdn0CPyi1I/UqCIUUENZWI/AAAAAAAAAfk/ajwIJk0-u7A/s400/1+12+3+pr+vase+de%CC%81cembre.jpg" width="400" /></a></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
coupes claires pour le champagne</span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">effervescence, nez qui pique, yeux qui brillent, soutenir le désir de joie</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">coupes claires</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">dans le bois, une clairière pour que nous dansions, et il y aurait des violons, des robes claires devant les feuillages sombres, une grande table sur des tréteaux, des chandeliers et des torches dans la nuit,</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">et des coupes claires pour le champagne</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">mais</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">coupes claires dans notre budget, nous ne pourrons</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">coupes claires dans nos rangs, nous dépérirons, </span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">oui, et coupes claires de ces miens mots maladroits, je veux n'y pas penser</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">moi je veux défendre les arbres, les budgets flasques, les longues phrases sinueuses et sensuelles.</span></div>
<div>
<span style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">j'efface, je recommence</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />nous coupons, nous attachons les branches, nous frayons passage, comme un tunnel, dans la masse, la forêt touffue et sombre, les asservissements, les soucis, les règles imposées que ne pouvons combattre, les taillis et les noirs conifères, cognent les haches, vibrent les scies, roulent les troncs, brûlent les feuilles, on traîne les souches, le ciel nous vient, l'azur et les nuages, la lumière descend et baigne le sol.<br /><br />ce serait un jardin de merveilles comme les clos fleuris des tapisseries, et, s'ils le veulent, viendraient la licorne et la dame, les petits lapins, les paons, des fanions et des sabots, des joueurs de flûtes-à-bec, de bidons, de clarinettes ou de luth et des vielleux, il y aurait des conteurs et des poètes, des petites niches de silence creusées dans le couvert autour de la clairière, des jonchées de feuilles sous les branches.<br />il y aurait des pâquerettes et des églantines, du lierre pour faire des guirlandes, des oiseaux bleus et jaunes, comme sur la faïence, <br />il y aurait, je ne saurais dire comment, un bassin de marbre veiné de rose, une margelle de granit et une source si fraîche qu'une claire douleur percerait le front, entre les sourcils, des buveurs trop avides<br />il y aurait concorde sans ennui, <br />il y aurait l'impossible.</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Texte et image de Brigitte Célérier</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Ce mois-ci, nous coupons clair avec Brigitte Célérier. Coupes claires, loin des affaires budgétaires, et occasion de s'aérer à ses côtés dans une épaisse forêt qui ouvre sur un jardin rêvé. Grand plaisir que d'échanger avec elle, elle qui doute tant, tout au moins autant que moi. Douceur de se retrouver simplement et de couper quelques branches ensemble. <br />Mon texte chez elle : </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">http://brigetoun.blogspot.fr/2013/12/coupons-clair-vases-communicants-de.html?spref=tw</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span><br />
<div style="text-align: left;">
<div style="font-family: Times; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">-----</span></span></div>
<div style="font-family: Times;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />Vendredi 6 décembre, premier vendredi du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.</span></span></div>
<div style="font-family: Times;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis (Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.</span></span></div>
<div style="font-family: Times;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L’idée est simple et définie <a href="https://www.facebook.com/groups/104893605886/">là </a>: « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »</span></span></div>
<div style="font-family: Times;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />La liste complète de l'ensemble des participants est également dressée par <a href="http://brigetoun.blogspot.fr/">Brigitte Célérier</a> avec qui j'échange ce moi-ci, est à retrouver et parcourir <a href="http://rendezvousdesvases.blogspot.fr/2013/11/liste-des-vases-communicants-en.html" target="_blank">ici</a>. </span></span></div>
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-17419559183063148032013-10-31T23:59:00.000+01:002013-12-28T15:22:26.309+01:00TEXTE DE GILLES PIAZO - VASES COMMUNICANTS - NOVEMBRE 2013<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Tu as voulu penser.<br /> Te mettre à l’abri de la croyance. Refusant de vivre dans cet asile de l’ignorance ; de te contenter des ombres sur le mur de la Caverne ; de vivre les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir ; et que sais-je encore. A chaque école son adage, sa litanie. <br /> Ta vie durant tu as fourni l’effort. Eté dans une quête quotidienne, minutieuse, parfois laborieuse et obsessionnelle, de l’énergie nécessaire à l’explication rationnelle de ce satané réel comme un gigantesque mur pourtant continuellement dressé devant toi. Avec tous ces pans obscurs que tu ne voulais pas vraiment voir - tu t’en rends compte aujourd’hui ; reconnaître pour ce qu’ils étaient. <br /> Jamais tu n’as abdiqué ; baissé la garde; accepté d’en subir simplement les conséquences. De plein fouet et sans le secours de ce que tu pensais être la Pensée. <br /> Tu en as fait un devoir. Un impératif catégorique. <br /> Tu as pensé penser. <br /> Même si maintenant tu hésites, finalement. Tu ne sais. <br /> Car peut-être l’as-tu seulement cru finalement : avoir pensé. <br /> Peut-être, à l’aube du dernier jour et alors que la faucheuse se met doucement à ricaner, te rends-tu réellement compte de la dose de croyance qui se logeait en creux dans chacun de tes raisonnements ; des prémisses imaginaires qui y présidaient ; de tous ces choix arbitraires que tu as fait dans le dos des concepts, des idées. <br /> Peut-être, à l’aube du dernier jour seulement, comprends-tu alors que penser, ce n’est peut-être pas renoncer aux croyances tous comptes faits, mais être capable de les organiser ; les cimenter toutes ensembles ; les enserrer de fils logiques comme pour faire des paupiettes. <br /> Que penser, c’est rendre ses croyances compactes ; explicites ; dicibles ; simplement acceptables pour les autres et pour toi-même. </span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">-----</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">Gilles Piazo vient de passer <a href="http://commeunratfaitsonterrier.over-blog.com/un-%C3%A9t%C3%A9-avec-spinoza-1" target="_blank">l'été avec Spinoza</a>, à peine est-il rentré de cette aventure philosophique que je lui propose de nous attaquer, tout au moins comme piste de réflexion, à une citation de Gaston Bachelard "Le réel n'est jamais "ce qu'on pourrait croire" mais il est toujours ce qu'on aurait dû penser", croisée à l'occasion de la lecture de l'ouvrage de Stéphane Vial <i>L'être et l'écran - Comment le numérique change la perception. </i></span></span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;">Epaisse proposition avec laquelle j'ai craint de ne l'avoir définitivement assommé, or Gilles n'a pas battu en retraite et s'est au contraire emparé du sujet que je me suis contentée d'aborder de façon plus transversale de mon côté.<br /><br />On peut retrouver et lire Gilles Piazo sur son blog <a href="http://commeunratfaitsonterrier.over-blog.com/" target="_blank">commeunratfaitsonterrier</a> ou encore chez <a href="http://numeriklire.net/category/gilles-piazo/" target="_blank">numeriklire.net</a>. </span><br />
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;">-----</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;">Quant aux vases communicants... </span><br />
<div style="background-color: white; font-family: Georgia, Utopia, 'Palatino Linotype', Palatino, serif; line-height: 18px; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"><span style="background-color: white; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 18px;">Vendredi 1er novembre, premier vendredi du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.</span><br style="background-color: white; font-family: Georgia, Utopia, 'Palatino Linotype', Palatino, serif; line-height: 18px;" /><span style="background-color: white; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 18px;">Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis (Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.</span><br style="background-color: white; font-family: Georgia, Utopia, 'Palatino Linotype', Palatino, serif; line-height: 18px;" /><span style="background-color: white; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 18px;">L’idée est simple et définie <a href="https://www.facebook.com/groups/104893605886/" style="color: #999999; text-decoration: none;">là </a>: « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »</span><br style="background-color: white; font-family: Georgia, Utopia, 'Palatino Linotype', Palatino, serif; line-height: 18px;" /><span style="background-color: white; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 18px;"><br />La liste complète de l'ensemble des participants, dressée par <a href="http://brigetoun.blogspot.fr/" style="color: #999999; text-decoration: none;">Brigitte Célérier</a>, est à retrouver et parcourir <a href="http://rendezvousdesvases.blogspot.fr/2013/10/liste-des-vases-communicants-en.html" target="_blank">ici</a>. </span></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span> <br /><br /> <br /><br /> <br /><br /> <br /><br /> <br /><br /> </span><br />
<!--EndFragment--></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-77719201927037717152013-10-04T00:23:00.002+02:002013-10-04T00:26:10.243+02:00TEXTE DE MICHEL BROSSEAU - IL DIT - VASES COMMUNICANTS - OCTOBRE 2013<div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: left;">
</div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><i>Mon père a peut-être été surpris de me découvrir intact et bienveillant de l'autre côté de la table.</i> <br />Pierre Bergounioux, <i>L'Orphelin </i></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><br /></i></span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Il dit : « Ça n'aurait pas été si long de suivre le fil, remonter méthodique jusqu'au point d'origine. » Il dit : « On n'a pas osé : trop de peur en nous. » Il dit : « Tellement de trucs qu'on n'a pas su... » Il dit : « Pas besoin de stèle ni de monument d'aucune sorte : de la terre qu'est né notre silence. » Il dit : « De la terre, et d'avant. » Il dit : « De devoir s'y enfouir encore vivants. » Il dit : « D'être désormais façonnés de boue. » Il dit : «Qu'ils l'aient cru suffit. » Il dit : « Chacun a fait semblant, et pourtant leurs yeux meurtris. » Il dit : « Il y a d'abord eu ceux qui se sont tus, puis ceux comme moi qu'on a nourris de silence. » Il dit : « Quand on dit silence, il faudrait se mettre d'accord : pour les autres ou pour soi ? » Il dit : « Des mots se formaient sur nos lèvres sans qu'on en sache rien. » Il dit : « Leurs mains nous avaient à peine effleurés, alors parler...» Il dit : « Cette certitude du rien à dire qui creuse le ventre... » Il dit : « Et puis, on sait déjà si peu pour soi. » Il dit : « Derrière quelle porte les mots ? » Il dit : « Pas de toi que j'avais peur, ni de tes cris. » Il dit : « L'éclat que c'était. » Il dit : « De ça la peur surtout : qu'aux premiers mots tout s'effondre. » Il dit : « Que nécessité fasse rage ! » Il dit : « Tu vois, j'ai retenu. » Il dit : « J'écoutais. » Il dit : « Attendu tellement que de ses lèvres à lui... » Il dit : « Tu sais,pendant les veillées mortuaires, toutes les femmes assises le long des murs, qui marmonnent leurs bondieuseries. » Il dit : « Mais c'est les lèvres du mort que tu fixes. » Il dit : « Ce trop tard que tu lis sur les lèvres des morts. » Il dit : « En même temps, on ne pardonne qu'aux morts. » Il dit : « Parce qu'on sait bien que plus rien n'y fera. » Il dit : « On est plus fort avec les morts. » Il dit : « Peut-être qu'on les craint moins. » Il dit : « Toi aussi ça te fait ça ? » ll dit : « Rien du corps qui encombre, juste être là. » Il dit : « Ce face à face chaque fois que parler... » Il dit : « Tu sais que j'ai jamais su. » Il dit : « Ou alors en marchant... » Il dit : « Le vin, des fois, ça aide. » Il dit : « De le boire ensemble. » Il dit : « D'une même bouche. » Il dit : « J'ai essayé des fois, de parler.» Il dit : « Si seulement ça aidait d'y penser à l'avance. » Il dit : « Quand tu repartais, qu'on savait tous les deux que c'était peut-être la dernière poignée de mains. » Il dit : « C'était pas des mots mais on savait. » Il dit : « L'accès au dedans, c'est déjà ça. » Il dit : « Vers la fin, quand l'envie te prend de raconter. » Il dit : « Comme s'il fallait que ça se fasse. » Il dit : « Qu'on sent que c'est ça le seul héritage. » Il dit : « T'en fais pas pour la fin. » Il dit : « Je te savais dans ta voiture. » Il dit : « T'as rien raté, tu sais. » Il dit : « Tout ce mic-mac d'hôpital. » Il dit : « C'est avec quelle voix que tu m'entends ? »</span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 115%; text-align: left;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /><br /><o:p></o:p></span></span></div>
<!--[if gte mso 9]><xml>
<o:DocumentProperties>
<o:Template>Normal.dotm</o:Template>
<o:Revision>0</o:Revision>
<o:TotalTime>0</o:TotalTime>
<o:Pages>1</o:Pages>
<o:Words>439</o:Words>
<o:Characters>2505</o:Characters>
<o:Company>justice</o:Company>
<o:Lines>20</o:Lines>
<o:Paragraphs>5</o:Paragraphs>
<o:CharactersWithSpaces>3076</o:CharactersWithSpaces>
<o:Version>12.0</o:Version>
</o:DocumentProperties>
<o:OfficeDocumentSettings>
<o:AllowPNG/>
</o:OfficeDocumentSettings>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:WordDocument>
<w:Zoom>0</w:Zoom>
<w:TrackMoves>false</w:TrackMoves>
<w:TrackFormatting/>
<w:PunctuationKerning/>
<w:DrawingGridHorizontalSpacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing>
<w:DrawingGridVerticalSpacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing>
<w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>
<w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>
<w:ValidateAgainstSchemas/>
<w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid>
<w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent>
<w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText>
<w:Compatibility>
<w:BreakWrappedTables/>
<w:DontGrowAutofit/>
<w:DontAutofitConstrainedTables/>
<w:DontVertAlignInTxbx/>
<w:UseFELayout/>
</w:Compatibility>
</w:WordDocument>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="276">
</w:LatentStyles>
</xml><![endif]-->
<!--[if gte mso 10]>
<style>
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name:"Table Normal";
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-parent:"";
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:12.0pt;
font-family:"Times New Roman";
mso-ascii-font-family:Cambria;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Cambria;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}
</style>
<![endif]-->
<!--StartFragment-->
<!--EndFragment--><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-B-xGcIWTu7k/Uk3uCJPiGzI/AAAAAAAAAZo/CPYDY37ZFnc/s1600/brosseau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="http://4.bp.blogspot.com/-B-xGcIWTu7k/Uk3uCJPiGzI/AAAAAAAAAZo/CPYDY37ZFnc/s400/brosseau.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 115%; text-align: left;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Texte et image : Michel Brosseau</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">----</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Ce mois-ci, échange avec Michel Brosseau qu'on peut découvrir et/ou lire sur son site <a href="http://xn--chatperch-p1a2i.net/spip/" target="_blank">à chat perché</a>, mais également chez<a href="http://www.publie.net/fr/list/auteur-11068-michel-brosseau/page/1/date" target="_blank"> publie.net</a>. </span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Sur à chat perché trois séries (et pas que) : "injonctions", "monologues", "tu dis" qui m'ont donné l'idée et envie d'explorer une autre contrée à ses côtés, celle du "il dit", point de départ de notre vase. Michel Brosseau a eu la gentillesse et l'honneur de m'accorder sa confiance afin que j'héberge ce magnifique texte sur la voix du père disparu.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">-----</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />Vendredi 4 octobre, premier vendredi du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis (Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L’idée est simple et définie <a href="https://www.facebook.com/groups/104893605886/">là </a>: « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />La liste complète de l'ensemble des participants, dressée par <a href="http://brigetoun.blogspot.fr/">Brigitte Célérier</a>, est à retrouver et parcourir ici. </span>ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-19498669928902128162013-09-06T00:30:00.000+02:002013-09-06T09:21:09.848+02:00TEXTE DE CÉCILE PORTIER - CE QUI SEULEMENT NOUS TOUCHE - VASES COMMUNICANTS - SEPTEMBRE 2013<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Y1yYpt1F5Yw/UijbRGPVWuI/AAAAAAAAAYg/XXOiDdAjDZY/s1600/carte+pression+atm+4.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="317" src="http://3.bp.blogspot.com/-Y1yYpt1F5Yw/UijbRGPVWuI/AAAAAAAAAYg/XXOiDdAjDZY/s640/carte+pression+atm+4.gif" width="640" /></span></a></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Ce matin l’air est léger, légèrement acidulé, parcouru d’un frisson prémonitoire d’automne. Mais c’est seulement pour le souvenir qu’on a des automnes déjà passés qu’on le sent, qu’on le sait. Car ce matin-là est surtout léger, presque oublieux, très lumineux. On évolue dans ce matin-là en s’y sentant très libre, comme si l’air ne pesait rien. Il pèse moins certes, mais il pèse. Sur nous toujours, s’étale et rampe le gigantesque ventre d’un gastéropode qui n’en finit pas de passer. L’avancement de ses muqueuses ventouses décide de nos anticyclones, de nos dépressions. <br /><br />Surgit le besoin de dessiner, dans ces gigantesques masses, quelque chose pour s'y retrouver, comprendre ce qui sur nous agit et ne se voit pas. Le besoin de strier le ventre en constrictions précises. On se sent moins balloté, à voir ainsi apparaître notre destin en cercles concentriques.<br /><br />Et encore cette idée de ventre ce n’est pas tout dire. C’est oublier que l’air ne fait pas que nous passer dessus, qu’il nous baigne, qu’il s’insinue en nous pour nous faire vivre et nous corroder. Insidieusement il se joue de notre peau comme barrière. Lui-même en si peu de temps se mélange avec d’autres gaz incolores, inodores. Et nous en sommes, devant ceux qui en meurent, à rechercher méticuleusement des preuves. Le dessin à traits fins, peut-être, d’un chemin d’expansion, depuis lequel remonter à des auteurs certains? <br /><br />Ah, nous serions rassurés, si l’air avait réellement des bords... Et avec lui toute chose en ce monde. <br /><br />Qu’à cela ne tienne : s’il n’y a pas de bords ajoutons-en. <br /><br />À toute force nous voulons rendre visible ce qui seulement nous touche. Parce que nous sommes seulement touchés nous le sommes beaucoup trop, alors, vite vite vite, recours aux yeux, recours aux traits, nous dépêchons de faire émerger du réel tout son appareil d’os et de nerfs, de trame cachée, nous nous dépêchons d’apposer des grilles de lecture. <br /><br />Dans le ciel intérieur aussi, un seul et même ventre mouvant ressassant aller et retour et soufflant les mêmes questions, contre lesquelles tirer des bords, et à les remonter comme ça de biais, on se dessine comme des constellations, des choses qu’on se dit qu’on a écrites, alors qu’en fait ce n’est pas cela qu’on cherchait, seulement à lire, lire pour faire apparaître enfin ce qui seulement nous touche.<br /><br />(et ceci glané sur wikipédia, que la pression est une grandeur intensive, et la densité une grandeur sans dimension - je laisse les mots me toucher sans les lire tout à fait)</span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">----</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />
Ce sont les vases communicants qui m'amènent à Cécile Portier. Un échange réalisé en juin dernier avec <a href="http://www.atelierdebricolage.net/" target="_blank">Philippe Aigrain</a> qui m'a particulièrement plu, simplement, ainsi.<a href="http://www.atelierdebricolage.net/?p=3522" target="_blank"> Son texte à relire ici</a>.<br />Il faut suivre l'évolution du projet de Cécile Portier <a href="http://petiteracine.net/etantdonnee/" target="_blank">Etant donnée</a> ou encore <a href="http://etantdonnee.net/la_ville_est_sous_mes_pas" target="_blank">Traverser la ville sous mes pas</a> et prendre <a href="http://petiteracine.net/wordpress/2013/06/jardiniere/" target="_blank">Petite Racine sur son blog</a>, là où cela est fait pour écrire. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Ce sont les idée du trait, de la nervure et de l'état gazeux, proposées par Cécile qui sous-tendent notre échange.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Mon texte chez elle ici : http://petiteracine.net/wordpress/2013/09/anne-charlotte-cheron-2/?utm_source=feedly</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">----</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />
Vendredi 6 septembre, premier vendredi du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis (Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L’idée est simple et définie <a href="https://www.facebook.com/groups/104893605886/">là </a>: « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />
La liste complète de l'ensemble des participants, conscieusement dressée par <a href="http://brigetoun.blogspot.fr/">Brigitte Célérier</a>, est à retrouver et parcourir ici : http://rendezvousdesvases.blogspot.de/2013/08/liste-des-vases-communicants-en.html</span><br />
<br />ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-15905774537803398932013-08-12T11:34:00.001+02:002013-08-12T11:41:57.146+02:00NOTES ET CHOSES VUES, ENTENDUES | PONT 3<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-3OYNDvWYymI/UgictjDjToI/AAAAAAAAAXY/Aag1nJ83cws/s1600/PHILIPPE_PETIT_HIGH_552533a.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="color: black; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="424" src="http://2.bp.blogspot.com/-3OYNDvWYymI/UgictjDjToI/AAAAAAAAAXY/Aag1nJ83cws/s640/PHILIPPE_PETIT_HIGH_552533a.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* On commence sur le fil avec Philippe Petit et Mahigan Lepage | <a href="http://mahigan.ca/spip.php?article358" target="_blank">Superbe texte | Philippe Petit, funambule | 10 leçons d’art le fildeferisme comme allégorie de l’art </a></span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* L’amie qui rentre dans son Asie, coup de fil en transit, avant sale des “à embarquer”, des pas perdus, doit raccrocher, rappellera plus tard, il lui faut passer au rayon X avant le vol.</span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* <a href="http://futilesetgraves.blogspot.fr/2013/08/cette-attention-des-maniaques.html">Un petit bout de Proust hébergé</a> par Anthony Poiraudeau sur "Futiles et graves"</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* </span><a href="http://jeanyvesfick.wordpress.com/2013/08/06/du-peu-cccvi/"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">du peu — cccvi - Jean-Yves Fick - Gammalphabets</span></a><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />ce ciel</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">– un étain d’été</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* c'est ici - là - du haut des rien <a href="http://sauvageana.blogspot.fr/2013/08/ici-je-vais-rester-ici.html" target="_blank">dans le jardin sauvage d'Ana Nb</a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Après le très beau, le tout sombre, <a href="https://twitter.com/balaitous/status/365547075892572160" target="_blank">irréversibilité du climat pyrénéen</a>. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Avion & somnambulisme funambule | <a href="http://www.mahigan.ca/spip.php?article387">carnets du Népal | 2.1 | le dernier des mahigan | </a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* <a href="http://remue.net/spip.php?article6112">Les étoiles de mer de Lise Benincà sur Remue.net</a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"La durée de vie d’une étoile de mer est de cinq ans,</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">une éternité dans les bruits silencieux de la mer."</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* La règle : pas d’espace entre les parenthèses. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />* Lire et écouter les clients dans les carnets d'Arnaud Maïsseti et parmi eux </span><a href="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article1155" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">le 9ème</a><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />* Les intérêts économiques ajoutent aux affaires de notre bon vieux monde une propension à la variabilité toute subjective. </span><br />
<br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Les petits bols prénoms de <a href="https://www.facebook.com/Clementine.Melois" target="_blank">Clémentine Mélois.</a> Pour accompagner les cafés & chocolats chauds des vacances.</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: black; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="400" src="http://2.bp.blogspot.com/-RkS9ERbTvt8/Ugij7Bh3oQI/AAAAAAAAAXo/F4e0UifIj6Y/s400/548946_692453070772087_1941261553_n.jpg" width="357" /></span><span id="goog_2145592116"></span><span id="goog_2145592117"></span><a href="http://www.blogger.com/"></a></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Réviser son alphabet avec Brigitte Célérier,<a href="http://brigetoun.blogspot.fr/2013/08/mercredi-colere-du-ciel-pour-c.html" target="_blank"> ici le C </a>et François Bon, <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3621" target="_blank">Abécédaire in progress sur tiers livre</a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Quand l'analyse politique touche à la grâce | <a href="http://www.liberation.fr/politiques/2013/08/04/hollande-ou-la-parole-presidentielle-fragmentee_922757" target="_blank">Juan Branco pour Libération </a><a href="http://www.liberation.fr/politiques/2013/08/04/hollande-ou-la-parole-presidentielle-fragmentee_922757" target="_blank">| Hollande ou la parole présidentielle fragmentée</a></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">* Le très beau d'un apatride chez </span><a href="http://lesnuitsechouees.blogspot.fr/2013/08/92_7.html" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Anh Mat et ses Nuits échouées</a></div>
<div>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"ce fut une histoire qui n'a tenu que dans les mots prononcés<br />une histoire égale à la mer là où elle n'a plus de marée ni de vent<br />une histoire étale sans suite maintenant l'horizon"</span></blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Parfois </span><a href="http://ericpessan.tumblr.com/post/57405316088" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Éric Pessan dessine dans son carnet</a><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-n6_9OxisVGo/Ugin-55DQII/AAAAAAAAAX4/lJKfFTeXLI0/s1600/tumblr_mr1nk4sZHU1stngzoo1_1280.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://3.bp.blogspot.com/-n6_9OxisVGo/Ugin-55DQII/AAAAAAAAAX4/lJKfFTeXLI0/s400/tumblr_mr1nk4sZHU1stngzoo1_1280.jpg" width="225" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Point Cession Publie.net & Édition numérique sur <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3624" target="_blank">Tiers Livre par François Bon</a></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Belle instantanéité du moment estival où l'on est heureux, <a href="http://www.auxbordsdesmondes.fr/spip.php?article1564#forum1577">Aux bords des mondes chez Isabelle Pariente-Butterlin</a></span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"C’est l’été. On vit pieds nus, on va, on vient, on verra plus tard. On débranche seulement les ordinateurs, qui ont un statut à part. Puis on revient à la vie calme des soirs d’été."</span></blockquote>
</div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-88831180225413149182013-08-12T08:57:00.001+02:002013-08-12T08:57:15.069+02:00UN ÉTÉ POUR ÉCRIRE 5 | SIFFLER LE MONOLOGUE | LÀ HAUT DEDANS<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pour cette <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3622">cinquième proposition</a> de l'atelier d'écriture élaboré et arrangé par François Bon qui se déroulera durant 10 semaines*, il s'agit de faire entendre une voix intérieure. </span><blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"Monologue, c’est monologue intérieur : une technique littéraire dont l’histoire est très spécifique, notamment via Virginia Woolf (les monologues croisés de <i>Mrs Dalloway </i>ou <i>Waves</i>) et le monologue de Molly Bloom dans l’<i>Ulysses </i>de Joyce. Plus près de nous, ceux de Thomas Bernhard."</span></blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Voici enfin de quoi céder à la tentation du "je", mais avec de tels modèles et tout particulièrement <i>Ulysses</i>, ce serait presque partir perdu d'avance. </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Peu importe les tergiversations, allons-y, il faut tenter. J'ai repris ci-dessous ma tentative d'exploration d'une voix intérieure. </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /><div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
* On peut trouver l'ensemble des propositions et le manuel de coordination sur <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?rubrique132">Le Tiers Livre.</a> L'ensemble des textes des participants sont à lire sur <a href="http://ouvrez.fr/">Ouvrez</a></div>
</span><div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">-----<br /><br /><br />je monte, voilà je monte – pourquoi ? -, je monte, il me faut le haut, le plus haut, prendre le dénivelé et de haut le territoire, m’enquérir du sommet, c’est là ce qu’il me faut, aller plus élevé, c’est là qu’il faut aller – c’est quoi cette odeur ? – il y a des « Hot stuff » dans le poste de l’auto, remue les épaules, danse des doigts with Donna – qu’est-ce qu’il fiche à rouler sur ma voie cet abruti ? – ai bien failli me le payer – calme-toi, monter au col, voilà, je vais prendre la vue, ça ira mieux, tenter d’écrire un peu – souffle : l’air dans les narines qui entre frais et ressort excité par les entrailles – les poules sur la route, on sent la montée en puissance de la sauvagerie des Baronnies à son approche – cette gare à Capvern, tout de même : un vieux téléphone gris au fil torsadé, pas d’ordi, pas internet, pas de budget, guichet / centre d’information, pas de réservation, c’est quelque chose, me fait penser à Bagdad café – me casse les pieds celle-ci, allé hop, c’est fini, bye-bye Donna, « t’as fait la job », mais on doit s’en tenir à ce petit moment, un coup à gauche et on atterrit à la Maison de la radio avec la belle Marie Richeux – pas la peine de crier, oui, je suis bien d’accord – ils en sont tous amoureux, l’être aussi permet d’être moins jalouse et puis c’est grâce à elle que j’ai découvert Camille Laurens [c’était bien cet amour-là] et pas que – ça pleut pas, plu, enfin – qu’est-ce que j’ai bien pu faire de ma carte vitale ? à la pharmacie ou peut-être sur l’autoroute quand j’ai perdu mes moyens au péage, comment ai-je pu croire avoir égaré ma carte bleue alors que je n’étais même pas sortie de la voiture, si ça trouve laissée dans l’avaleuse à CB, on fait des gestes machinalement, on ne contrôle rien, c’est la déglingue l’autoroute -, évidemment comme toutes les choses que j’imagine avoir perdues, l’ai retrouvée dans l’instant même – vraiment, il faut que je me calme, souffler : l’air dans les naseaux, oui, c’est vrai, ne penser qu’à ça, regarder l’air entrer et sortir, pénibilité des exercices de relaxation -, voilà, c’est ici qu’on va, suis arrivée, c’est drôle que j’ai un jour pu aimer ce col – on gare la Saxo sur la scène, « Salut Marie ! », merde ! suis pas seule, que fait-il ici, lui, sur sa 205 blanche ? assis sur la capot, bon, ok, c’est suffisant original pour être toléré, m’avance à tâtons, intimidée comme s’il n’y avait pas de place pour deux ou que je ne possédais pas le badge adéquat, ni le passe-droit – le trafic des passes et invitations au Salon du livre de Paris, c’était quelque chose, les intérêts soudainement intéressés – je m’installe dans un renfoncement qui forme un siège – on est mal assis dans l’herbe, on est mal assis là, on l’aimait bien cette chanson de Pauline Croze avec Mathilde, l’affaire de la chaise renversée et tout et tout, la prépa, c’est Pauline Croze aussi -, j’aime pas trop les pique-niques, on s’en met toujours partout : de l’herbe, des moustiques, des victuailles – tiens, l’oiseau vient tailler la bavette avec moi, n’est rien à lui filer – c’est mouillé, sale et infesté d’insectes – n’aime pas trop ça les insectes – ça l’énerve que je ne les aime pas, il trouve ça ridicule c’est certain, chacun ses manies, toquades et aversions, lui les touristes, moi le très petit -, tant pis, – c’est le cinéma horizoné en face et plein dans la gueule, mais il faut avouer qu’il n’y a pas beaucoup d’action, ce genre de films qui rendent heureux, mais demandent un temps de réflexion, d’adaptation – le goût de la cerise [ce film qui m’a sauvée, ne suis pas passée loin de la vie-là, me laisserai plu avoir] les Kiarostami en général, Bruno Dumont aussi, était vraiment chiant le dernier Kiaro en revanche – ne crois pas au hasard, c’est peut-être lui qui m’amène là, avec sa 205 aussi pourrie que la nôtre, faudra trouver une nouvelle voiture pour la rentrée, mais n’y connais rien, ça ne m’intéresse pas – le réel dégagé, à mes pieds : un biscuit écrasé, un paquet de chips Pom’lisse et un emballage plastique de tic tac -, les gens sont des porcs, ils s’en moquent du reste d’eux, le monde à portée de poubelle et de vue à mes basques– ça m’énerve, souffle, respire, le vent dans le nez, oui, c’est vrai, pas si grave, hein ? et puis il y a le soleil à présent, tout va changer, il s’est posé sur le monticule à deux bosses avant de s’étaler vers la gauche, que va-t-il s’embêter à éclairer ce moche amas d’habitations ? – comment ai-je pu tant aimer ici avant, première, deuxième et troisième fois ? – fallait bien que je me contente du peu du monde que je connaissais -, les arbres diversement éparpillés en troupeaux irréguliers, c’est fou je ne sais toujours pas leurs noms, il y a un type qui a tweeté une image avec les logos des marques et des photographies de feuilles d’arbres extraites de leur support, il était inscrit en dessous quelque chose comme « Pouvez-vous citer le nom des marques reconnues ci-dessus et celles des arbres auxquelles appartiennent les feuilles ? », alors évidemment, je ne pouvais rien pour le végétal, mais me trouvais experte en label, moi qui suis si remontée contre le tout industriel ou capitaliste, me suis trouvée bien bête, on est plein de contradictions, mes amis parisiens me prennent pour une néo-rurale, ceux d’ici pour une Parisienne, c’est ainsi, né quelque part, sans port d’amarrage pour l’heure, je suis de nationalité transitoire, voilà tout, puis être du monde c’est déjà beaucoup au milieu de l’univers, il ne faudrait tout de même pas se croire plus important que cela – c’est drôle tout de même, elle s’en fichait des petites cascades, foutue obsession pour l’horizon, moi j’aime bien le très près à présent, mais pas les voisins, il faudra qu’elle arrête avec sa bande-son signée RTL et ses festins d’oignons d’ailleurs, mais qui suis-je pour contester les velléités vacancières ? -, l’ouverture me rassure, sans véritablement savoir pourquoi, on pourrait rester là, se réfugier dans le dégagement, soustraire l’humain de l’esprit, l’accepter à petite dose de fourmis -, le capot plie sous le poids du jeune homme, il s’est installé plus confortablement, les bras tendus en arrière et les mains appuyées sur le pare-brise -, je ne me suis jamais assise sur le dos des voitures, ah si pour cette photo avec les blues cats sur notre 205 d’ailleurs avec Stephen Harrison et Fantazio, on s’était bien marré cet été-là, Fantazio avec son histoire de comédie musicale nazie, c’était un truc ça, puis Stephen avec sa douceur décalée et son prénom de héros Ulyssien, il y avait matière à jouir dans cette saison-là -, rien à manger comme d’habitude pour ce soir, faut écrire, mais la faim après tout, ce besoin con, et toujours l’oubli du maudit PQ, je n’aime pas ce paysage, me fait chier dedans, il est bien le terrain, lourd, profond, mais paresseux, il n’y a pas à inventer bien compliqué pour satisfaire les touristes, tu montes haut, dynamite une parcelle en contrebas et appelle ça un horizon -, qu’est-ce qu’il trafique sur la 205 ? il l’a tout de même approchée assez dangereusement du point de chute du paysage -, dans le ciel, les hélicos, seul signe concret et appréciable du chaos là-bas, les congères de silence viennent d’éclater et font la une, à Barèges ça prend l’eau et la caillasse, toi tu n’es pas là, sur le seuil, là, toi, mon héros je t’attends, le corps mis à nu, haletant, dans l’orée, dans l’éperdu, le dédale, me glisse dans nos souvenirs, sache que je ne t’y écris pas, j’écris simplement : des mots que tu ne recevras jamais, que tu ne liras point, on ne mettra pas les points sur les « i » à ton retour, on ne fera pas de bilan, je serais certainement en colère comme à mon habitude, mais je regarde l’air dans les narines maintenant, tu verras ça ira mieux, et je fume à nouveau aussi – il est assis sur le capot, il lit, écrit, tapote sur le clavier d’un téléphone, quoi encore ? que fait-il ? hey, toi, tu fais quoi ? je le pense si fort que j’aurais pu imaginer qu’il se soit retourné, mais non, il s’en fiche, je sais que tu me vois & que tu sais que je te regarde, on le sait toujours quand on est épié, bon, très bien, tu as gagné, je ne te regarde plus, il ne faudrait pas que tu crois que tu m’intéresses, j’ai bien mieux à faire, j’écris vois-tu, le problème c’est que j’écris aussi sur toi, alors si tu pouvais faire un effort pour que j’en aie pour ma part moins à faire, l’imagination a ses limites – non c’est faux, d’ailleurs, elle n’en n’a pas, c’est la réalité qui déçoit, la preuve, la vie est ailleurs -, bon allé je l’espionne pour qu’il ne se prenne pas pour le roi du pétrole de la séduction non plus, d’ailleurs j’ai un homme à la maison moi, enfin non, pas là, enfin non, pas maintenant et depuis plus d’un mois, il est en Guyane c’est un réalisateur, il fait de belles choses engagées, ne traîne pas sur des capots dans des cols désaffectés lui – tu pointes l’horizon, voilà tout – un tracteur fait une apparition dans notre esplanade herbeuse – ah, là, voilà, tu regardes, ça t’intéresse çà – on regarde tous les deux donc, on est beaux, on est la seule action du paysage – je ne veux pas jouer dans des films, suis une piètre comédienne, une fois j’avais fait la comédienne en remplacement du manque à gagner de la réalité pour Tonio, une affaire d’école de commerce, il n’avait pas eu le temps de réaliser son interview d’une vendeuse de lingerie, j’avais tenté de lui filer le coup de main, de jeu, si pitoyable, il avait trouvé un rade, une boutique de lingerie pour le troisième âge, du genre qu’on ne trouve que dans les bleds, c’était nul, je m’imagine encore le jour où il a fait son petit exposé dans un amphi bondé et diffusé mon idiote proposition, je crois qu’il m’avait dit que tout le monde avait vu que je n’étais pas vraiment une vendeuse, mais que l’affaire était passée, j’imagine que les étudiants devaient laisser leurs cerveaux aux oubliettes durant ce genre d’intervention et en profiter pour se remettre des soirée arrosées de la veille – on n’est pas trop dérangés, une voiture toutes les minutes à peine – bon il ne me regarde toujours pas, je m’allonge dans l’herbe, me détends – ahhh ! c’est quoi sur la jambe ? me redresse soudainement, n’aime pas les insectes, deux drôles d’arachnéens prennent possession de mon jean, je ne leur laisserai rien de moi, oust ! je replie les jambes, les garde pour moi, mais c’est déjà trop tard, suis encerclée, attaquée, comme les clébards sont toujours attirés par ceux qui ne les aiment pas – je n’aime pas les chiens ni tellement les enfants, cela fait-il de moi un mauvais humain ? – je pars, youhou ! je pars ! on rentre ensemble ? non, il s’en fiche, ne me regarde toujours pas, il reste -, dans la voiture, mon regard tombe sur un constat européen d’accident desséché – c’est donc à l’échelle de l’Europe qu’on constate les tracas automobiliers -, j’ai envie de lui proposer de le remplir, de constater son manque de vigilance à mon égard – c’est ça qu’elle aurait fait Sophie Calle, mais l’aurait-elle proprement fait dans la vraie vie aussi ? [la vraie vie et la fausse, tous ces gens qui opposent ainsi les réseaux sociaux et les espaces 2.0 au plus palpable, sont fichtrement bêtes, plu de respect et de patience pour la bêtise, pour – me demande si elle est aussi foutraque qu’elle n’y paraît -, je ravale la fiction, lui, s’agite dans le coffre à présent, moi je me casse, Marie t’es là ? non, t’es plu là, c’est fini, 17 heures bien tassées, bien passées, l’enfoiré il me regarde -les mains posées sur les hanches -, me barrer, je l’aperçois dans le rétro, nous deux c’est fini, voilà tout</span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-13754262608267419982013-08-09T12:33:00.000+02:002013-08-10T00:41:01.685+02:00NU, C'EST NU<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Nu, c’est effrayant, le corps pris dans son plus simple appareil, victime du "tout apparent", expression la plus étayée de sa fragilité essentielle. <br />Nu, c’est sans truquages, ni défense. <br />Nu, c’est faire avec l’existence qui se découvre dans des vagues contingentes. <br />Nu, c’est humiliant d’humilité. <br />Nu, c’est une affaire de tons, de goûts et de circonstances. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-v4ZfRRxAo7g/UgTCmI0f4ZI/AAAAAAAAAWw/DGVl4Phr4w4/s1600/Manon+Re%CC%81nier+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="color: black; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="426" src="http://1.bp.blogspot.com/-v4ZfRRxAo7g/UgTCmI0f4ZI/AAAAAAAAAWw/DGVl4Phr4w4/s640/Manon+Re%CC%81nier+1.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"> Quand j’étais enfant, ma famille paternelle possédait une cabine de bain, à proximité directe de la plage. Luxe qui fit ma fierté à l’heure où je compris proprement que cet "avoir-là" constituait un privilège, celui de ne pas devoir procéder au rituel de l’effeuillage littoral, abrité d’une serviette toujours trop petite ou encombrante. Du reste, quelques commodités dont celle de laisser l’attirail balnéaire à la mer : parasols, maillots de rechange, râteaux, seaux, pelles, raquettes, ustensiles de bateau, chapeaux, lunettes de soleil, crèmes solaires, palmes, serviettes, brumisateurs, bouteilles d’eau réservée au nettoyage des pieds, ballons, cerfs-volants, bouées et brassards et les choses précieuses qui restent à l’abri verrouillé, alors que nous décidions princièrement de vaquer à nos occupations de bord de mer. <br /> Là, c’était à nous, plus qu’aux autres, parce que nous faisions partie de cette frange d’habitants temporaires. <br /> Dans la cabine, donc, nous nous changions avant le sable et les bains de mer. Mon père qui se fichait bien du corps, comme de l’âme et du reste, m’imposait sur un mode badin de faire cela en famille, en toute intimité, mais ensemble. Je ne crois pas que cela fut si dérangeant ou singulièrement déroutant, car j’étais très jeune, mais si l’idée de la présence de mon corps ainsi exposé à la vue d’autrui m’indisposait, c’est bien que je devais être assez âgée pour désirer déjà jouir de sa fréquentation solitaire. Je ne parvenais à m’octroyer ce privilège qu’au prix de négociations immédiatement raillées par mon père. J’étais, selon lui, bien sotte de m’embarrasser si tôt de ce genre de tracas. Peut-être. <br /><br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-YDYUfutY81A/UgTDbM-tfWI/AAAAAAAAAXA/rgMRWB7IsAc/s1600/Manon+Re%25CC%2581nier+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="426" src="http://2.bp.blogspot.com/-YDYUfutY81A/UgTDbM-tfWI/AAAAAAAAAXA/rgMRWB7IsAc/s640/Manon+Re%25CC%2581nier+2.jpg" width="640" /></a></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
Avant, plus loin dans le temps, là où la mémoire n’imprime pas encore les souvenirs, mais que l’on pense à soi à cause de la fiction familiale qui se déploie itérativement et à l’occasion de grands repas – chez nous inégalement festifs -, nous étions allés avec mes deux parents passer des vacances dans une ville naturiste dont je ne connais pas le nom. J’avais demandé à la supérette, pourquoi la caissière, dont la fonction n’autorisait que la vue du tronc, était recouverte d’un t-shirt, alors que le tout vacancier se trimballait volontiers à poil. Ce fut l’objet d’une plaisanterie, mais tout bien réfléchi – je trouve, d’une part, l’idée de ses vacances vulgaire -, et d’autre part il me semble que la question était bien logique, tout du moins justifiable. Pourquoi rendait-elle ainsi notre nudité incommodante ?<br /><br /> "Vestimentairement" parlant, je cultive le très court, mais c’est moins par désir exhibitionniste que par stratégie. J’ai supposé à l’âge adulte - celui qui autorise et permet de soutenir le regard et d’affronter les présupposés pervers ou encore malintentionnés – que pour rendre mes jambes plus élancées, étant moi-même assez courte, il me fallait plus qu’une stratégie opérationnelle, un tour de passe-passe. La mini constitue un accessoire trompeur de premier ordre et nécessité. De plus, elle ne pèse pas lourd dans la valise et n’indispose donc pas les moyens réduits qui sont le sort de mon petit gabarit. </span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-X7ZaA9fFYbY/UgTEDuFhegI/AAAAAAAAAXE/RgmSu7ZUb6o/s1600/Manon+Re%CC%81nier+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="426" src="http://2.bp.blogspot.com/-X7ZaA9fFYbY/UgTEDuFhegI/AAAAAAAAAXE/RgmSu7ZUb6o/s640/Manon+Re%CC%81nier+3.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />Nu, c’est à deux, et inégalement confortable, même après le très longtemps ou les habitudes. <br /> Nu, c’est à la peinture, à tous les Beaux-Arts, à la danse. <br /> Nu, c’est très vite la première fois : se précipiter, défaire ce qui gêne le corps et l’amour, le bas puis le haut ou l’inverse, puis ce qui reste en haut puis en bas ou l’inverse également. L’ordre n’a que peu d’importance, ce qu’il faut, c’est aller vite. Passer de "l’accoutré" au dépouillement le plus total. Ne pas rester en transit, coincé dans les marges de l’érotisme, lorsque le « vêtement bâille » comme dit Barthes. <br />Nu, quelle affaire. </span><br />
<br />
<div>
<div style="text-align: center;">
---</div>
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pour poursuivre, à écouter sur France Culture, dans l'émission <a href="http://www.franceculture.fr/emission-pas-la-peine-de-crier" target="_blank">"Pas la peine de crier"</a> présentée par <a href="http://paslapeinedecrier.hautetfort.com/" target="_blank">Marie Richeux </a>parmi une semaine "nue", ces deux interviews (voir podcast ci-dessous) : celle de Roland Huesca sur l'usage de la nudité dans le spectacle vivant et également celle de Daniel Foucard, auteur de <i>NUDISM</i>, paru aux éditions Inculte.</span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><iframe frameborder="0" height="139" scrolling="no" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4658776" width="481"></iframe>
</span></div>
<div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><iframe frameborder="0" height="139" scrolling="no" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4658882" width="481"></iframe></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
---</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
</div>
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Merci à Manon Rénier de m'avoir autorisée à reprendre et diffuser ses images. Je fus frappée de les découvrir à l'occasion d'une interview parue sur <a href="http://www.ifmagazine.fr/2013/07/photographe-manon-renier/">IF Magazine</a>. J'ai tout de suite senti qu'il pouvait s'agir de la gourgue d'Asque, dans les Baronnies, où j'avais moi-même choisi de faire une photo pour <a href="http://accheron-enmarges.blogspot.fr/2013/07/y-compris-invisible-22-texte-de.html" target="_blank">Dominique Hasselmann en vue d'un échange dans le cadre des vases communicants</a>. Elle fut par ailleurs reprises par <a href="http://lejournaldelaphotographie.com/archives/by_date/2013-07-18/12108/your-holidays-pictures-anne-charlotte-cheron" target="_blank">Le Journal de la Photographie</a> un peu plus tard à l'occasion de leur trêve estivale.</span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></i>
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Manon Rénier étudiante à l'école ETPA de toulouse dans la section Photographie a besoin d'un petit soutien financier pour poursuivre sa troisième année d'étude pour laquelle elle a été brillamment sélectionnée et afin de continuer de faire avancer son travail photographique. Cette somme lui permettra notamment d'emprunter tout le matériel nécessaire à la réalisation de ses projets, d'accéder à des studios professionnels, au labo photo, de tirer les images qu'elle souhaite et de bénéficier encore un peu plus du suivi et des conseils du photographe professionnel Pierre Barbot. </span></i><br />
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">On sait combien il est difficile de mettre en place des projets artistiques en toute autonomie et tout particulièrement des travaux photographiques, c'est pourquoi je me permets de vous encourager, si ses images vous séduisent, d'apporter une contribution en échange de laquelle vous recevrez des tirages, un livre ou encore un shooting... </span></i><br />
<div style="text-align: right;">
<i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">À voir ici sur <a href="http://www.indiegogo.com/projects/pour-que-l-aventure-photographique-continue">Indiegogo</a></span></i></span></i></div>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Photographie : <a href="http://manonrenier.com/" target="_blank">Manon Rénier</a></span></div>
</div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-29792061610308872622013-08-09T09:56:00.003+02:002013-08-09T09:59:14.928+02:00SI VOUS | O:17 DE RÉPARTIE <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/bfukcKYjNGs?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; color: #37404e; line-height: 18px;"><br /></span></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 18px;">Si vous n'aimez pas la mer.</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; line-height: 18px;">Si vous n'aimez pas la montagne.</span></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<span style="background-color: white; line-height: 18px;"></span></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; line-height: 18px;">Si vous n'aimez pas la ville.</span></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; line-height: 18px;">
</span></span>
<div style="background-color: white; line-height: 18px; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Allez vous faire foutre !</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<div style="background-color: white; line-height: 18px; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; line-height: 18px; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
Extrait choisi : <i>A BOUT DE SOUFFLE</i>, Jean-Luc Godard</div>
</span>ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-87714166472693819002013-08-07T08:41:00.002+02:002013-08-07T08:41:45.067+02:00FICTION TERRORISTE<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/VfzB9LUgYII?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Qui commence comme une fiction<br />Digue vide. Plage calme.<br />Brouhaha du tonnerre et du vent.<br />Cris de joie. L'innocence cède soudainement la place à la terreur.<br />On remonte le fil de la plage au plus vite.<br />On regarde éberlué. On filme parfois.<br />Puissance entropique du drame.<br />Dégorgement progressif de la digue.<br />Va-et-vient erratique de la foule qui ne sait où dérober sa crainte à la vue du plus haut.<br />Le Ciel projette au sol quelques volutes de son obscurcissement.<br />Tout paraît contrarier l'orde de l<i>'a priori</i> naturel.<br />Puis vient la pluie comme un soulagement. Étouffement provisoire du grondement.<br />Le vent toujours & le caméraman amateur à présent quasi solitaire.<br />Le mouvement calme de son appareil contraste avec le raffut alentour.<br />C'est de cette impression que provient le malaise.<br />L'Oeil semble savoir ce qui était à venir comme s'il en eût été coupable.</span></blockquote>
</blockquote>
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><div style="text-align: right;">
Vidéo : <a href="http://www.youtube.com/user/HerremanJonathan" target="_blank">Jonathan Herreman</a>, Knokke-Le-Zoute, Belgique, 5/08/2013</div>
</span>ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-91182291930071817662013-08-05T21:35:00.002+02:002013-08-08T15:41:43.534+02:00PETIT C'EST PETIT VOIS-TU<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/--po-q5hXcA8/Uf_8CV2gvZI/AAAAAAAAAWc/_dGMOTKNLS8/s1600/_oli1244.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/--po-q5hXcA8/Uf_8CV2gvZI/AAAAAAAAAWc/_dGMOTKNLS8/s640/_oli1244.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">petit petit c’est petit petit vois-tu, mesquin tu dis - petit à petit c’est petit l’entre nous avec pour règle l’absence d’espace dans nos (parenthèses), du peu du rien après tout qu’est-ce que cela changera, apetissons-nous, prenons le pli du petit, des oublis, fourrons-nous dans les abris, refuges et recoins inégalement ombrés - c’est petit vois-tu mais il y aurait de la place pour notre paire dans l’entre-deux - c’est petit tu as l’appétence spatiale, baisse la tête, c’est vrai, tu as raison, c’est plus facile pour moi petite qui n’encombre ni l’étendue ni les surfaces - ne nie pas de n’avoir pas su que ce serait petit ici - pas petit-bourgeois, non ça c’est fini, au passé au très peu pour moi que les autres s’en occupent ceux-là et la famille d’avant - non, arrête ne fais pas la sourde oreille, n’écarquille pas les yeux, gros yeux, de merlan frit, toi mon petit-duc, pelage soyeux, esprit farouche, il y a forcément une branche assez épaisse à partager - il ne sera pas question d’y aller, capitulons avec la capitale, Vert-le-Petit est à autrui ne n’inquiète pas, nous n’irons pas tisser le petit à Paris - c’est petit oui c’est petit mais que ferons-nous de nos corps dans le très grand </span><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
---</div>
<div style="text-align: center;">
<i style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Merci à Daniel Bourrion de m'avoir autorisée à reprendre et diffuser cette image initialement publiée sur le blog tenu à six mains <a href="http://www.ontheroute.fr/" target="_blank">On the Route </a></i></div>
<div style="text-align: center;">
---</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Photographie : <a href="http://www.oliviertoussaintphotographe.com/" target="_blank">Olivier Toussaint</a>, prise dans le cadre d'une traversée des États-Unis qu'il réalise aux côtés de <a href="http://www.face-ecran.fr/" target="_blank">Daniel Bourrion</a> et <a href="http://histoiregeolyceerombas.over-blog.com/" target="_blank">Jean-Christophe Diedrich</a> sur le blog dédié </span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><a href="http://www.ontheroute.fr/" target="_blank">On the Route</a></span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-45524179092658010832013-08-05T18:50:00.001+02:002013-08-05T18:54:11.870+02:00NOTES ET CHOSES VUES, ENTENDUES | PONT 2<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-lAhHJKEjqlA/Uf_T-Fe0a1I/AAAAAAAAAV4/DXlQAjvMHTc/s1600/44950_438697156559_6134423_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="525" src="http://3.bp.blogspot.com/-lAhHJKEjqlA/Uf_T-Fe0a1I/AAAAAAAAAV4/DXlQAjvMHTc/s640/44950_438697156559_6134423_n.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* La Chaleur acoustique touche à la grâce avec <a href="http://www.youtube.com/watch?v=zcH38AwgWqY" target="_blank">Bertrand Belin</a><br /><br />* Du pain, des miettes | Sur la répartition inquiétante des salaires en Espagne, éditorial sous forme d’infographie repris par <a href="http://www.courrierinternational.com/files/2013/07/1186/1186-Infogr.jpg" target="_blank">Courrier International</a></span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* Certains affichent en large leurs idées, d'autres les écrivent | <a href="http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article1565" target="_blank">François Bon et les grognons sur tiers livre </a><br /><br />* Y aurait-il un âge pour les défauts ? Il m'a semblé qu'avec le temps, ils se doraient de certitudes plus que ne s'amenuisaient, non ?<br /><br />* Les baisers de Philippe Rahmy sur <a href="http://remue.net/spip.php?article6136" target="_blank">Remue.net</a><br /><br />* Brûler d’ouïr la voix sur <i>Ulysse </i> | <a href="http://www.fuirestunepulsion.net/ulysse/spip.php?article544" target="_blank">Ulysse 544</a><br /><br />* <a href="http://etc-iste.blogspot.fr/2013/07/un-couteau-de-cuisine.html" target="_blank">Un couteau de cuisine</a> et <a href="http://etc-iste.blogspot.fr/2013/08/la-bas.html" target="_blank">des baleines souriantes </a> sur etc-iste, chez Thomas Vinau<br /><br />* Parmi les perles de la semaine. Sur le facebook de Livres Hebdo. Une occasion pour rappeler que si l'on tient vraiment à commander en ligne, on peut contourner les tentacules amazoniens en allant sur le site de <a href="http://www.lalibrairie.com/" target="_blank">lalibrairie.com</a> afin d'encourager la vitalité (et survie) de la librairie indépendante "qui joue un rôle majeur pour la promotion de la diversité culturelle dans notre pays."</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-P1ww_0JclkI/Uf_Vq4jTDWI/AAAAAAAAAWI/B72cfX9_bjQ/s1600/Capture+d%E2%80%99e%CC%81cran+2013-08-05+a%CC%80+18.40.41.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-P1ww_0JclkI/Uf_Vq4jTDWI/AAAAAAAAAWI/B72cfX9_bjQ/s1600/Capture+d%E2%80%99e%CC%81cran+2013-08-05+a%CC%80+18.40.41.png" /></a></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* "Les conséquences de la désintégration du noyau de l’atome". De la poésie dans les motifs d’exclusion de l’assurance de la Fnac.<br /><br />* <a href="http://www.lapresse.ca/sciences/astronomie-et-espace/201308/02/01-4676491-un-cimetiere-de-cometes-decouvert-dans-la-ceinture-dasteroides.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_sciences_1817902_accueil_POS2" target="_blank">Des comètes au nom de saint ou de gare qui pourraient revenir à la vie. </a><br /><br />* Sur le journalisme politique, la voix d'Érik Neveu, sociologue, à dégager du bruit et entendre > "<a href="http://www.arretsurimages.net/emissions/2013-08-02/Les-journalistes-politiques-ne-sont-ni-plus-ni-moins-vertueux-que-les-autres-id6026" target="_blank">Les journalistes politiques ne sont ni plus ni moins vertueux que les autres"</a><br /><br />À traverse la parole : </span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"avoir un type de journalisme pugnace qui réagit, qui interpelle, c'est aussi un exercice intéressant de la profession. En même temps, je remarque que dans l'extrait qu'on nous montre comme par hasard c'est Mélenchon, c'est-à-dire ceux avec qui on peut être pugnace, très tranchant. […] statistiquement, c'est quand même souvent les petits candidats - alors, les présidentielles sont traitées avec une morgue - [….] On a envie de dire aux journalistes puisqu'à ce moment là, si vraiment vous savez comment on doit gouverner la France et que c'est des tocards qui sont en face de vous, présentez-vous aux élections"</span></div>
</blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* Et parce que l'on n’est jamais trop surpris, une erreur graphique chez ceux qui veulent faire du bruit médiatique. </span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">On a beaucoup parlé la semaine passée de Léon, petite marque qui a défrayé la chronique avec un pull au chômage à 285 € (s'ils avaient voulu être cohérents, l'auraient vendu au prix du RSA.) Léon se targue d'être purement franchouillard et pour se faire, il a choisi une petite cocarde revêtue de deux baguettes et d'un béret. Les codes sont là. Dommage que la cocarde utilisée soit 100 % british et non française. </span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">N'est pas Jourde ou Desproges qui veut. L'impertinence a un prix et requiert un minimum d'estomac.</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-PobtNBfYbts/Uf_OxHq4FZI/AAAAAAAAAVc/EL9-Kz6hhXA/s1600/Capture+d%E2%80%99e%CC%81cran+2013-08-02+a%CC%80+07.41.38.png"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-PobtNBfYbts/Uf_OxHq4FZI/AAAAAAAAAVc/EL9-Kz6hhXA/s1600/Capture+d%E2%80%99e%CC%81cran+2013-08-02+a%CC%80+07.41.38.png" /></a></span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* <a href="http://rfsic.revues.org/630?lang=fr" target="_blank">Un essai d'une dizaine de pages d'Antonio A. Casilli dans la Revue française des Sciences de l'information et de la communication</a> : "Contre l'hypothèse de la « fin de la vie privée » : la négociation de la privacy dans les médias sociaux". Regard et analyse avertis qui permettent de faire tomber les préjugés, notamment sur le rôle actif des usagers pour "contrer la pénétration de leurs sphères intimes. Les individus [n'étant pas] de simples victimes à la merci des forces extérieures"</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Luxe de pouvoir revoir et voir au cinéma pour la première fois <i>A BOUT DE SOUFFLE</i></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><br /></i></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">"Ce serait idiot de mentir, </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">c’est comme au poker,</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">autant dire la vérité, </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">les autres croient que tu bluffes </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">et comme ça tu gagnes." </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Michel</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">& parmi les vases communicants</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />Inventaire qui se veut non exhaustif (et ne signifie pas que je n'ai pas aimé ou lu les autres vases). Brigitte Célerier se charge déjà très bien de cette entreprise-là : lecture attentive et précieuses notes (quoi qu'elle puisse en dire ou en dira) > <a href="http://brigetoun.blogspot.fr/2013/08/lire-les-echanges-de-vases-avant-daller.html?spref=fb" target="_blank">son août est là.</a><br /><br />* Prendre la fraîcheur : <a href="http://grandemenuiserie.fr/spip.php?article95" target="_blank">capsule sonore de François Bonneau sur le toit de Nolwenn Euzen</a> & la température géographique, autre <a href="http://irregulier.blogspot.fr/2013/08/nolwenn-euzen-temperatures.html" target="_blank">capsule sonore, cette fois de Nolwenn Euzen, chez François Bonneau</a><br /><br />* Cartes, communes et territoires, <a href="http://fenetresopenspace.blogspot.fr/2013/08/de-linterpretation-par-antoine-prunier.html" target="_blank">Antoine Prunier chez Anne Savelli</a> > Une entrée en matière territoriale dans les vases communicants fort surprenante & l'autre versant cartographique dessiné par <a href="http://vaisselleliquide.blogspot.fr/2013/08/sur-la-carte-par-anne-savelli.html" target="_blank">Anne Savelli chez lui. </a><br /><br />* <a href="http://jetonslencre.blogspot.fr/2013/08/les-vases-communicants-aout-2013-23.html" target="_blank">Une savane à lire de Christophe Grossi chez Danielle Masson</a>, il y a matière à rire, sourire, penser<br /><br />*<a href="http://www.pendantleweekend.net/2013/08/vases-communicants-39/" target="_blank"> Une rivière de Lucien Suel</a>, entrelacs d'allitérations et d'assonances, coulis & clapotement de la langue sur Pendant le week-end.<br /><br />* <a href="http://doha75.wordpress.com/2013/08/02/de-la-confection-a-la-degustation/" target="_blank">Une enquête de l'assiette au plat</a> à la manière d'une suite vénitienne de Sophie Calle, chez Dominique Hasselmann et par Giovanni Merloni<br /><br />* Finir avec deux belles chambres à investir et habiter chez <a href="http://www.mathilderoux.fr/2013/08/vasesco_ananb.html" target="_blank">Mathilde Roux</a> et <a href="http://sauvageana.blogspot.fr/2013/08/vases-communicants-mathilde-roux.html" target="_blank">Anna Nb</a></span></div>
<div>
<br /></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span><br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Photographie : Jean Seberg <i>in</i> <i>A BOUT DE SOUFFLE</i>, Jean-Luc Godard</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-48271157640735040802013-08-02T00:30:00.000+02:002013-08-02T00:30:02.881+02:00TEXTE DE PHILIPPE AIGRAIN, GRAVIR - VASES COMMUNICANTS - AOÛT 2013<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">R<br />RI</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">RAI<br />RAVI<br />RAVIR</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">GRAVIR</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><span style="font-family: Times;"><br /></span><b>R </b></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br /> Vues du Nord, les Pyrénées de Bigorre sont baignées par la plaine. De loin en loin des massifs se tiennent en bastions avancés : Pibeste, Hautacam, Montaigu, Baronnies, Neste. Par beau temps, ce sont les châteaux de l'air. Souvent la plaine reste couverte, alors que les sommets émergent des nuages, bateaux aux proues immobiles. Cela commence un de ces matins.<br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-b11oc-Xk95s/Ufpo4AdkOXI/AAAAAAAAAU0/ybgj5uGId2Q/s1600/1044546_10151741024466101_1817652670_n.jpg"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-b11oc-Xk95s/Ufpo4AdkOXI/AAAAAAAAAU0/ybgj5uGId2Q/s640/1044546_10151741024466101_1817652670_n.jpg" /></a><br /><br />Sous la mer de nuages, il fait sombre, un temps grisâtre, une humidité pénétrante. On se dit « à quoi bon », on erre plus qu'on ne marche. Au passage des branches, la douche.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>RI</b></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br />
Ils serpentent dans la forêt. Tapis imputrescible des feuilles de hêtre, clairière occasionnelle, murs de pierres sèches témoignant du recul d'une ancienne agriculture. Toujours la semi-pénombre, l'humidité. Par endroits la gadoue, le rocher glissant. Il s'étale, jure avec la grossièreté de ceux qui sont de plusieurs endroits et ont appris les jurons de chacun. Puis inventoriant taches de boue et égratignures, il éclate de rire. Ce ri* leur fait réaliser qu'ils sont seuls au milieu des bruits étouffés de la forêt. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>RAI </b></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br />Bientôt la futaie s'éclaircit, fait place aux pâturages et aux fleurs d'un printemps attardé, l'infinie promesse de bleu des gentianes et des iris sauvages. Le gris paraît moins sombre, il se parsème de blanc lumineux. Soudain, une ouverture, un rayon sur l'herbe, un espoir dans les rêveries. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>RAVI </b></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br />Chauffés par le soleil, les nuages s'animent de mouvements ascendants. L'éclaircie possible s'échappe sans cesse. Puis soudain, tout s'ouvre. Les nuées qui les entouraient étaient finalement insubstantielles, ils dominent les nuages de près de cent mètres. Vertige de la mer immense. <br /><br /><a href="http://4.bp.blogspot.com/-bnS1k3LIRAI/UfppLFU5nRI/AAAAAAAAAU8/FNgrMjloq4A/s1600/1010823_10151741024436101_1163095822_n.jpg"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-bnS1k3LIRAI/UfppLFU5nRI/AAAAAAAAAU8/FNgrMjloq4A/s640/1010823_10151741024436101_1163095822_n.jpg" /></a></span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Elle le connaît, ce skieur de télémark sans skis qui régente ses sujets ovins. Mais pour l'heure, elle anticipe le ravissement qui les attend plus haut.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>RAVIR</b></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><br /></b></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
Des tours de nuées leur masquent le ciel et les maintiennent dans l'ombre. Chaque pas cependant est plus léger. Ils sont ivres de ravir le soleil aux nuages. L'immensité du bleu les attend.<br /></span><br />
<div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>GRAVIR</b></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br />Quand le ciel leur appartient enfin, le monde se renverse. La marche est rude encore jusqu'au sommet, mais c'est une plongée vers le haut. La gravité s'est retournée. Ils sont gravis.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><i>L'usage de « ri » comme substantif n'est documenté que chez Chrétien de Troyes, il est temps de s'y remettre.</i></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Texte : Philippe Aigrain</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Photographies : Morgane Tenoux</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">----</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Ce sont les vases communicants qui m'amènent à Philippe Aigrain dont j'ai découvert <a href="http://www.atelierdebricolage.net/" target="_blank">le blog </a>sur le tard alors qu'il échangeait avec <a href="http://petiteracine.net/wordpress/" target="_blank">Cécile Portier</a> en juin dernier. Deux belles trouvailles faites avec avec joie et excitation comme lorsque l'on se sent à l'orée d'une amitié nouvelle. Suis très heureuse d'échanger avec lui ce mois-ci [et avec elle le mois prochain.]</span><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Le hasard fait que nous partageons avec Philippe un territoire commun, lui dans la vacance, moi le transit. C'est cette circonstance qui nous a amenés à l'idée de gravissement et au partage de souvenirs photographiques de lieu perchés, aimés et à aimer.<br /> "Gravir" en tête, nous arpentons quelques chemins à découvrir ou rêver. </span><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Philippe Aigrain se cache sur Twitter derrière un pic pyrénéen : </span><a href="https://twitter.com/balaitous" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">@balaitous</a><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Son nom me disait bien quelque chose. Il appartenait pour moi à l'homme de la situation numérique, avec pour avant-poste la <a href="http://www.laquadrature.net/fr" target="_blank">Quadrature du Net</a>, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. N'ai pas immédiatement tissé le lien entre le bricoleur qui trafiquait, tout aussi habilement que poétiquement, dans son <a href="http://www.atelierdebricolage.net/" target="_blank">atelier de bricolage littéraire</a> et l'<a href="http://www.dailymotion.com/video/xpg54g_philippe-aigrain-la-contribution-creative_news" target="_blank">homme 2.0</a>. Pour aller plus loin et prendre place dans sa pensée, on peut lire <i><a href="http://www.publie.net/fr/ebook/9782814506596/cause-commune" target="_blank">Cause commune</a></i>, d'abord publié chez Fayard et disponible en version numérique chez Publie.net. Il faut aussi consulter le site </span><a href="http://paigrain.debatpublic.net/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Communs / Commons</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">. L'ensemble est dense et touffu, on peut s'y perdre et ne connais moi-même pas toutes les fonctions qu'il occupe dans ce paysage engagé et qu'il dessine à vue. Pour en savoir plus - et il y a beau et bien à savoir-, on peut <a href="http://paigrain.debatpublic.net/?page_id=9" target="_blank">faire un tour là</a>.</span><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">J'aurais très bien pu le rencontrer avant cette date et lui dire mon admiration pour les positions qu'il défend, mais me sens tout particulièrement fière et favorisée de pouvoir partir avec lui sur le pied des mots, gravir avec lui l'écrit fut une source de réjouissance riche en échanges, poésie et mots confiés, réconfort et ouverture. Merci Philippe, je suis gravis.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
On peut lire<a href="http://www.atelierdebricolage.net/?p=4040" target="_blank"> mon texte chez lui ici.</a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">----</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Vendredi 2 août, premier vendredi du mois : il s’agit d’échanger, d’accueillir et d’être hébergé en retour, de laisser un instant le refuge scriptural communiquer avec un autre espace.</span><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Un projet où s’entrecroisent les mots, à l’initiative du Tiers Livre (François Bon) et de Scriptopolis (Jérôme Denis) qui reprend le titre programme d’André Breton, Vases communicants.</span><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L’idée est simple et définie </span><a href="https://www.facebook.com/groups/104893605886/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">là </a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">: « le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. »</span><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><br style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" /><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">La liste complète de l'ensemble des participants, conscieusement dressée par </span><a href="http://brigetoun.blogspot.fr/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Brigitte Célérier</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">, est à retrouver et parcourir ici : http://rendezvousdesvases.blogspot.fr</span></div>
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<div class="MsoNormal">
<!--EndFragment--></div>
<!--EndFragment--></div>
</div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-10705405258144736352013-07-30T20:35:00.003+02:002013-08-08T15:41:58.340+02:00AIMER COMME ON LIT - DON'T FORGET ABOUT LOVE<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-C1JAxxdooLM/Uff2aCBl81I/AAAAAAAAASo/rn1jFw1dE7g/s1600/IMG001429.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="426" src="http://4.bp.blogspot.com/-C1JAxxdooLM/Uff2aCBl81I/AAAAAAAAASo/rn1jFw1dE7g/s640/IMG001429.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br />Là, c’était mi-juin, paraît-il l’été, avec le plus gros pull, faute d’oser claquer davantage d’EDF. Préparais des pâtes, traînais en pyjama amélioré d’un collant pour faire bonne figure auprès des amis qui venaient me confier les clés de leur appartement, avant d’aller donner naissance à leur fille à Berlin. M’offraient du basilic qui égaierait le plat principal et des madeleines endossées de chocolat pour faire sourire le café, mais n’avais déjà plus de café. D'ailleurs pas pu leur en proposer. Quand j’ai accompagné E. à l’aube - aéroport direction Cayenne - afin qu’il aille "s’enjungler" deux mois, il m’a semblé que je pourrai me contenter d’attendre son retour sans même procéder à une percée sociale diurne ou nocturne. Mais les embarras du ventre et le papier toilette obligent à rejoindre l’extérieur et puis il faut faire avec ce foutu goût immodéré pour la vie qui encombre et indispose parfois plus que n'aide. Tandis qu’on ne sait manier l’existence en général et pas uniquement la sienne en particulier, il faut prendre le pli du vertige.</span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"> Me raccroche bien souvent à l’amour, attendant tout de lui et de facto de l’autre, mais sans tenter de nourrir ce sentiment, le dispersant, l'étiolant, le polluant, faute de pouvoir l’investir. J’attends devant la vie que cette dernière m’épargne, bêtement, itérativement, amoureusement, comble une béance dont je ne connais pas l’origine.</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« L’amour est une privation », dit Camille Laurens.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">
</span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Me réfugie dans l’amour, m’en remets à la fiction, entreprends la lecture de <a href="http://www.lalibrairie.com/tous-les-livres/l-amour-roman-camille-laurens-9782070141739.html" target="_blank"><i>L’amour, roman </i>de Camille Laurens</a> qui me paraît, dès la première trentaine de pages foutrement bon. Alors que je l’avais boudé, agacée par les querelles trop médiatisées de "plagiat psychique" qui l’opposaient à l’époque, soit un temps qui s’étale de 2003 à 2010, aux mari(e) - le sien d’abord, Darrieussecq ensuite-, son écriture me conquiert. Plaisir évident dont je m’étonne de n’avoir su jouir plus tôt. Moi qui aime tant <a href="http://www.telerama.fr/personnalite/philippe-forest,77451.php" target="_blank">Philippe Forest</a>, j’aurais pu accidentellement croiser la route de cette Camille. </span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« L’amour est une privation » dit-elle. </span></div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">
</span>
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">« L'a de l'amour, je l'ai toujours entendu comme un préfixe - ce que la grammaire appelle un préfixe privatif, et c'est bien vrai, l'amour est une privation, il y a quelque chose qui manque, une absence, une abolition, une abjuration, que sais-je ? Quelque chose qui n'est pas là, qu'on a perdu si on l'a jamais eu, l'a de l'amour nous sépare de l'amour, nous tient à distance, on ne peut pas approcher plus, on se heurte à un mur, au mur de l'amour, un mur aveugle comme seul l'amour peut l'être, on a beau toquer, dire toc toc, je suis là mon amour, ça n'ouvre pas, ça ne s'ouvre pas, ça s'entrebâille à peine, ça ne vous laisse pas entrer comme ça, pas comme chez vous, non, c'est une propriété privée, absolument, c'est privé, l'amour, c'est privé de tout. »</span></blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">C’est privée de toi pour un été que je suis et cette absence met en exergue, oui, c’est vrai, le sentiment d’abandon habitué que j’éprouve à tes côtés. C’est "l’a de l’amour", peut-être, ce puits sans fond où l'on s’abandonne immodérément, oubliant nos obligations envers la vie et son quotidien, l’écriture parmi eux. </span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-563zie8eSKk/Uff31wySXlI/AAAAAAAAAS0/k7QnE1z9zQk/s1600/ChalatashviliLuiza+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="420" src="http://4.bp.blogspot.com/-563zie8eSKk/Uff31wySXlI/AAAAAAAAAS0/k7QnE1z9zQk/s640/ChalatashviliLuiza+1.jpg" width="640" /></a></span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« La lecture est bien la seule chose au monde qui rende heureux par ce qu'elle nous ôte - ce voile qui nous tombe des yeux, cet écran qui se volatilise entre le monde et nous -, alors que presque tout le Bonheur ordinaire de l'amour, au contraire, est fondé sur l'illusion, sur le désir forcené d'obtenir ce qu'on n'a pas comme si l'autre l'avait... » </span></blockquote>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Il faudrait donc aimer comme on lit, </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">sans attendre de l’autre </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">plus qu’il ne devrait proprement donner. </span></div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">
</span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">De l’amour, si mon été en est a priori absent, <br />il me semble en être comblée dans une tout autre mesure,<br />plus solitaire certes.</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Les secours sont là. </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Des épaules à lire, faute de bras dans lesquels épancher les désirs ou chagrins. </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L’amour donc, Mathilde Roux y campe élégamment ses mots dans son premier ouvrage paru chez </span><a href="http://www.publie.net/fr/ebook/9782814507364/j-ai-l-amour" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Publie.net, <i>j'ai l'amour</i></a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><i>.</i></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /><br />Qu’elle puisse avoir l’amour, je n’en aurais nullement douté, ni même que sa parole soit capable de tambouriner avec la douceur qui la caractérise - mais pas que - dans le mille des sentiments. C’est une lecture à l’écran dont on fait l’acquisition aisément<a href="http://www.publie.net/fr/ebook/9782814507364/j-ai-l-amour" target="_blank"> en ce lieu</a>. C’est beau et délicat comme toujours <a href="http://www.mathilderoux.fr/" target="_blank">ici</a> ou <a href="http://entreposes.tumblr.com/" target="_blank">là.</a> On peut se le lire, on peut le lire à son amant, son enfant, son ami, à voix haute, en murmure, en silence. <br /> À ses côtés, tout est tendrement simple.</span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">« J’ai l’amour, détendez-vous, ce n’est pas toujours compliqué »</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
En conséquence, on se détend. </span><br />
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"> « J’ai l’amour comme tentative de préhension instinctive de la réalité, j’ai l’amour praticable, paramètre, j’ai l’amour comme moyen de transport, comme un pays à visiter. J’ai l’amour pour y aller et j’irai loin. » </span></blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"> Aller loin, sans épuiser le sentiment, prendre son contour avec pour stratégie la ritournelle. Ce flux qui dit la possession de l’affect, mais pas celle de l’être adoré, flux qui exprime la capacité sans bornes à aimer. </span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">« J’ai l’amour comme penchant, rassure-toi ce n’est pas la mer à boire, quoique, j’ai l’amour à volonté. » </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span></blockquote>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-6IoP-sKSCig/Uff4g6bHkwI/AAAAAAAAAS8/EBF2TKzBoWk/s1600/IMG001437.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="418" src="http://1.bp.blogspot.com/-6IoP-sKSCig/Uff4g6bHkwI/AAAAAAAAAS8/EBF2TKzBoWk/s640/IMG001437.jpg" width="640" /></span></a></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />Peut-on vraiment avoir l’amour à volonté ? Il me semble parfois que ma réserve est tarissable. Je réécoute, comme une évidence, les mélodies de<a href="http://www.listentofeist.com/"> Feist </a>qui constituent la BO d’un ancien amour, même si je ne doute pas, sans regrets, que la source de cette romance puisse être définitivement asséchée. Écoute donc le <a href="http://www.youtube.com/watch?v=kgZ8bZ9TuO0">gatekeeper</a> qui disait et dit encore - les chansons ont comme les romans le pouvoir de vaincre <a href="http://fr.wikisource.org/wiki/De_la_contingence_des_lois_de_la_nature">la contingence des lois de la nature</a> et du cœur -, la demi-année que nous avions traversée avec tant d’intensité. Ce morceau collait d’une manière absolue et curieuse à notre relation qui n’avait pu durer qu’un été et quelque, nous qui vivions si loin et portant si l’un de l’autre. Il avait un nom biblique, c’est amusant. J’ai été très flattée et heureuse d’avoir été son Eve et muse l’espace du cœur, en dépit des kilomètres et des années qui nous éloignaient inéluctablement, moi plus vieille pour une fois. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">« J’ai l’amour comme destinée, comme passe-temps, comme apogée. » </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br /> Moi aussi Mathilde et je crois qu’il n’y a que ça et la littérature qui m’intéressent vraiment. Fort heureusement, ces deux terrains sont conciliables et tu les maries à merveille. <br /> Plus tard, je découvre <a href="http://www.nymphomaniacthemovie.com/%E2%80%A8">le site </a>qui annonce la sortie du nouveau Lars, comme on dit dans le milieu. Une part peu à peu dévoilée de son film à venir et dans le même temps d’une conception de l’amour bien peu rassurante. Son titre Forget about love ne saurait déjà que trop promettre d’amertume. Préfère m’en remettre à Mathilde et Camille pour l’heure. N’ai pas l’âge de mettre mon cœur en berne.<br /><br /><i> Grand remerciement à Mathilde Roux et Louisa pour m'avoir autorisée à reprendre quelques mots et images afin "d'illustrer" leurs travaux respectifs et également à Courtney Eldridge, auteur de<a href="http://www.saccadesproject.com/" target="_blank"> Saccades Project</a> pour son aide précieuse.</i></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><i>----</i></i></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i>
Special thanks to Mathilde Roux and Louisa who allowed me to publish a part of there work here and also to Courtney Eldridge, from<a href="http://www.saccadesproject.com/" target="_blank"> Saccades Project</a> for her precious help.</i></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><br /></i></span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">À lire : *<i> </i><a href="http://www.publie.net/fr/ebook/9782814507364/j-ai-l-amour" target="_blank"><i>j'ai l'amour, </i>Mathilde Roux, Publie.net, Version liseuse / tablette - ePub Version Amazon Kindle - Mobipocket Version web </a></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* <i>L'Amour, roman</i>, Camille Laurens, Gallimard ou POL (selon)</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Photographies : Louisa</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="https://www.facebook.com/welcomeatlouisas"></a><a href="https://www.facebook.com/welcomeatlouisas" target="_blank">Facebook</a> / <a href="https://www.instagram.com/louisa_s" target="_blank">Instagram</a> / <a href="http://www.flickr.com/photos/7895908@N06/" target="_blank">Flickr</a></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span></div>
</div>
</div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-55067557516489249112013-07-30T01:10:00.001+02:002013-08-08T12:17:50.722+02:00UN ÉTÉ POUR ÉCRIRE 4 - L'INCONNU DU COL<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Pour cette quatrième semaine de l'atelier d'écriture proposé par François Bon qui se déroulera durant 10 semaines*, travail de petite recherche écrite à partir de la lecture du début du premier chapitre <a href="http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/flip.php?editor=3&livre_id=1861" target="_blank">des Géorgiques de Claude Simon</a> </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /><br />Ai résisté à la tentation du je, laisse place à l’inconnu du col col découvert en<a href="http://ouvrez.fr/?p=196" target="_blank"> première</a> et <a href="http://ouvrez.fr/?p=795" target="_blank">deuxième</a> proposition > <a href="http://ouvrez.fr/?p=1619">L'inconnu du col </a></span><br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* On peut trouver l'ensemble des propositions et le manuel de coordination sur <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?rubrique132">Le Tiers Livre.</a></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-11439548260686968702013-07-29T15:35:00.001+02:002013-07-29T15:36:14.243+02:00DE L'ENFANCE<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-RPj2SdI_2-o/UfZunIwzlhI/AAAAAAAAASY/_kmF-GBY4qU/s1600/permis1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://4.bp.blogspot.com/-RPj2SdI_2-o/UfZunIwzlhI/AAAAAAAAASY/_kmF-GBY4qU/s400/permis1.jpg" width="397" /></a></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; white-space: pre-wrap;">Ferme envie de sortir sur la terrasse et de prendre le hurlement :
</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; white-space: pre-wrap;">“Qu’on lui coupe la tête !”
</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; white-space: pre-wrap;">À quoi bon faire des enfants, si c’est pour se crever ainsi les tympans, </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">quant à supporter ceux des autres, non, voilà, c’est trop. </span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Bon dieu, fermez les écoutilles au moins, faites ça discrètement. </span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Photographie : Permis de gifler les enfants des autres, gentiment accordé et envoyé par le <a href="http://letampographe.bigcartel.com/" target="_blank">Tampographe Sardon </a>pour l'achat d'un tampon </span></span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-28439478497505003662013-07-28T15:03:00.001+02:002013-07-28T16:14:31.314+02:00NOTES ET CHOSES VUES, ENTENDUES | PONT 1<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-J-LFxHNvtZg/UfUVNh0fjNI/AAAAAAAAARc/Pml0HFBwcsg/s1600/frida.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-J-LFxHNvtZg/UfUVNh0fjNI/AAAAAAAAARc/Pml0HFBwcsg/s640/frida.jpg" width="548" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Commencer par un magnifique texte sur la revue Nerval </span><span style="background-color: whitesmoke; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 18px; white-space: pre-wrap;">|</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"> </span><a href="http://nerval.fr/spip.php?article70" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Réparer (les îles) </a><span style="background-color: whitesmoke; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 18px; white-space: pre-wrap;">| </span><a href="http://nerval.fr/spip.php?article70" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Ouanessa Younsi</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">. Le don de dire la douceur intraitable de vivre. </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 25px; text-align: justify;">Parmi les mots précieux que l'on aimerait être à soi, les suivants : </span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="background-color: #fcfcfc; line-height: 25px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">J’ai décidé d’abandonner le pourquoi. D’être là, simplement. De l’écouter se taire. L’envie me démange parfois de lui arracher les mots avec des ventouses. De lui serrer les cordes vocales comme on presse les fruits pour en extraire le jus. Mais le plus souvent je ne dis rien moi non plus. Je m’assois devant elle. </span></span></blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Lire ou relire le carnet de festival admirablement tenu par Brigitte Célerier qui s'achève là : </span><a href="http://brigetoun.blogspot.fr/2013/07/dernier-jour-de-mon-festival-affronter.html" target="_blank"><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">dîner, dormir, finir de faire sa valise, adresser adieu aux plantes, fermer volets bleus, appeler un taxi, être une calme vieille dame. </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">»</span></a> <span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Des notes à lire pendant le festival et à conserver pour plus tard quand les idées théâtrales viendront à manquer. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* Écouter Christine Angot lire, bien et justement, <i>La lettre au père</i> de Kafka dans la cour du Musée Calvet, avec grillons en toile sonore, <a href="http://www.franceculture.fr/emission-une-semaine-de-vacances-avec-christine-angot-carte-blanche-a-christine-angot-55-2013-07-26" target="_blank">retransmis sur France Culture</a><br /><br /> </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">* Ne renonçons pas au réel, il est un défi à la fiction. Preuves <a href="http://www.midilibre.fr/2013/07/26/le-pervers-sexuel-du-camping-place-en-garde-a-vue,738948.php" target="_blank">ici</a>, <a href="http://www.20minutes.fr/insolite/1192353-20130725-fetes-bayonne-devait-livrer-stupefiants-a-homme-habille-rouge-blanc" target="_blank">là</a> ou encore<a href="http://www.leparisien.fr/politique/videos-francois-hollande-invente-la-republique-de-macedonie-27-07-2013-3012711.php" target="_blank"> ici</a> </span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
* La citation est parfois au talent ce que le travestissement est à la nudité. Marre de ces intellectuels faussaires qui contaminent l'espace du mass media. <a href="http://www.lesinrocks.com/2013/07/25/livres/portrait-de-lediteur-philippe-sollers-jai-anticipe-le-fait-que-la-lecture-allait-disparaitre-11409668/" target="_blank">Où l'on apprend que Philippe Sollers est devenu éditeur pour anticiper la disparition de la lecture. CQFD</a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* Ces mots, par hasard relus, de Frida Kahlo pour me consoler : « ils ont tellement de foutus intellectuels pourris que je ne peux plus les supporter. Ils sont vraiment trop pour moi. J'aimerais mieux m'asseoir par terre dans le marché de Toluca pour vendre des tortillas que d'avoir quoi que ce soit à voir avec ces connards artistiques de Paris... Je n'ai jamais vu Diego ni toi perdre leur temps à ces bavardages stupides et ces discussions intellectuelles. C'est pour ça que vous êtes de vrais hommes et non des artistes minables. » [Lettre à Nickolas Murray]</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />* N.C sur Faceboook </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« Trouve Facebook tellement mort qu'il a le sentiment d'être un survivant en écrivant ça » </span><span style="background-color: whitesmoke; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 18px; white-space: pre-wrap;">| </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: whitesmoke; line-height: 18px; white-space: pre-wrap;"> </span>Ris<span style="background-color: whitesmoke; line-height: 18px; white-space: pre-wrap;"> et l</span>ui réponds : </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« Ceux qui sont en vacances, trompent l'ennui à la plage. Ceux qui n'y sont pas, n'osent faire montre de leur ennui en la signant de leur présence en ce lieu. »</span><br />
<div>
<br /></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Sur les accidents de train chez <a href="http://liminaire.fr/proces-verbal/article/la-vitesse-de-la-lumiere" target="_blank">Pierre Ménard, Liminaire</a> </span><span style="background-color: whitesmoke; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 18px; white-space: pre-wrap;">| </span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Belle mise à distance et en perspective : </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">« </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">En un siècle, il faut que le train ait un accident et sortent de ses rails pour créer la surprise, représenter un intérêt à nos yeux : "L’accident est l’absolu de la surprise" écrit Virilio. </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">»</span><br />
<br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">* Voilà, </span><a href="http://accheron-enmarges.blogspot.fr/2013/07/egua.html" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">j'ai très chaud</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">. Cette chaleur épaisse qui paraît peser sur le corps, mais c'est le corps qui pèse à lui-même en se débarrassant de ses excès de vie par effet d'excrétion. Peu importe le détail, cela encombre et colle. </span></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">* Sur la diffusion de la littérature québécoise et plus particulièrement du polar sur <a href="http://www.cousinsdepersonne.com/wp/2013/07/putain-de-tabarnak/" target="_blank">Cousins de personne</a> « Lorsqu’un éditeur français achète les droits d’un livre US, il le fait traduire et imprimer en France ; il fait de même pour un Canadien (Emily St. John Mandel, par exemple). Mais on se demande quelle est sa vision pour un auteur québécois déjà publié au Québec. Se dire que c’est du ressort de l’éditeur québécois ? Penser que ça revient trop cher d’acheter des droits pour imprimer et publier en France ? Ou les droits québécois couvrent-ils déjà le marché français, et l’éditeur français ne peut-il alors rien faire ? Il faudrait leur poser la question. Et puis, ce n’est pas à la mode… » [Christophe Dupuis]</span></div>
</div>
<div>
<a href="http://www.fuirestunepulsion.net/ulysse/" target="_blank"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></a></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* <a href="http://www.fuirestunepulsion.net/ulysse/" target="_blank">L'Ulysse en progression quotidienne</a>, traduit par <a href="http://www.fuirestunepulsion.net/spip.php?auteur2" target="_blank">Guillaume Vissac</a> pour qui<a href="http://www.fuirestunepulsion.net/" target="_blank"> Fuir est une pulsion </a> </span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><span style="color: #444444;"><a href="http://www.fuirestunepulsion.net/ulysse/spip.php?article519" target="_blank">I am among them, among their battling bodies in a medley, the joust of life.</a></span></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="http://www.fuirestunepulsion.net/ulysse/spip.php?mot6">Je</a> suis avec eux</span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">avec leurs corps mêlés qui cognent</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">joute de la vie.</span></blockquote>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* Sélection de lectures décalées par Ragemag, avec Muray dedans. Le grain de sable sous la dent pour l'été >> <a href="http://ragemag.fr/litterature-pensee-guide-lecture-ete-moins-bete-35934/" target="_blank">Littérature et pensée : petit guide de lecture pour un été moins bête</a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">* <a href="http://jouyanna.blogspot.fr/2013/07/poeme_28.html?spref=tw" target="_blank">Un poème à lire d'Anna Jouy</a></span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Je suis désormais la dentellière des vies transparentes </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">la vie n'existe pas<br />elle aurait dû me prendre mais cela ne s'écrit pas</span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">* Et prendre la route [et leur </span><a href="http://www.ontheroute.fr/backstage/routines" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">routine</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">] aux côtés de </span><a href="http://histoiregeolyceerombas.over-blog.com/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Jean-Christophe Diedrich</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">, </span><a href="http://www.oliviertoussaintphotographe.com/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Olivier Toussaint </a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">et </span><a href="http://www.face-ecran.fr/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">Daniel Bourrion</a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"> >> </span><a href="http://www.ontheroute.fr/" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">On the route</a><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div class="p1" style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Photographie : Nickolas Muray - Frida Kahlo on White Bench - Nickolas Muray Photo Archives </span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-33074959182984757022013-07-27T09:35:00.000+02:002013-07-29T10:16:28.196+02:00ÊTRE EN MOITEUR<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"></b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-dPH3pE2MzR4/UfN2Uz3ym4I/AAAAAAAAAQc/0wpzos_IrQE/s1600/article-2378087-1AFA9A60000005DC-20_966x541.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="358" src="http://3.bp.blogspot.com/-dPH3pE2MzR4/UfN2Uz3ym4I/AAAAAAAAAQc/0wpzos_IrQE/s640/article-2378087-1AFA9A60000005DC-20_966x541.jpg" width="640" /></a></b></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"><br /></b></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Être en moiteur. La chaleur qui frappe au sommet et commet quelques entrechats et entre-chocs dans la caboche. Voilà, oui, il fait chaud. De cette chaleur qui rend ivre et fou. Ça ne pète pas, ça ne passe pas. Il faut s’en remettre aux ressources aquatiques pour tromper l’inconfort. Tremper ses doigts dans la gelée de mûre, se consoler au pastis, se conformer à l’usage estivale, fuire mes consorts, prendre le large à domicile. </span></b></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></b></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: right;">
<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-2378087/Chincoteague-pony-swim-150-wild-horses-swim-stormy-sea-annual-tradition.html?ito=feeds-newsxml" target="_blank">Photographie : Jay Diem / Associated Press </a></span></b></div>
<div>
<b id="docs-internal-guid-4bfd4626-1f02-85b9-7a36-8cacb2772177"><span style="font-family: Arial; font-size: 15px; font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></b></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-21233537955499962172013-07-25T19:23:00.001+02:002013-07-25T19:25:30.540+02:00DÉLIMITER LES ÂGES<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/eszlVxPkNv4" width="560"></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b id="docs-internal-guid-76106d9d-1660-d81b-3214-d3313efc6b1d"></b></span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<div style="text-align: center;">
<b id="docs-internal-guid-76106d9d-1660-d81b-3214-d3313efc6b1d"><span style="font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Tenir les rênes des responsabilités, s’accrocher à l’encolure des désirs. </span></span></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">----</span></span></b></div>
</div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d"></b><br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d"><span style="font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Je crois depuis l’enfance qu’il faut être plus vieux pour être heureux. </span></span></b></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Au premier âge, je nourrissais l’espoir d’un mieux pour plus tard de velléités d’autonomie et d’indépendance. </span><b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d" style="line-height: 1.15;"></b></span></b></div>
<div dir="ltr" style="display: inline !important; line-height: 1.15; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d" style="line-height: 1.15;"><span style="font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Puis vint l’indépendance et ses quelques contrariétés. Alors, la possibilité de devenir responsable et pouvoir dire j’ai et fait si et ça, comme si c’est si et ça ne pouvaient être que victorieux, cette possibilité, voilà, me faisait étrangement venir l’eau à la bouche. Le temps de prendre le responsabilités pour moi, autrui, et tout ce qui passe devant et dedans l’existence, est commencé, c’est le temps du maintenant, de l’aujourd'hui et où je crois encore qu’après ce temps là, plus loin dans les âges il y a du meilleur à venir, avec la maturité cette fois. </span></b></span></b></div>
<br />
<div>
<b id="docs-internal-guid-4f199ab2-16d8-5d84-05b7-4fa4e1ea290d"><span style="font-family: Arial; font-size: 15px; font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></b></div>
</div>
<div>
<b id="docs-internal-guid-76106d9d-1660-d81b-3214-d3313efc6b1d"><span style="font-family: Arial; font-size: 15px; font-weight: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></b></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;"><a href="http://francislung.tumblr.com/" target="_blank">Age Limits - Francis Lung</a></span></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;">Francis Lung & Jamie Allan</span><span style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;"> </span></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;"></span></span><br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;">Sound mixed and mastered by Dave Jay </span></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="background-color: white; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;">
</span><span style="background-color: white; color: #333333; font-size: 13px; line-height: 17px; text-align: start;"><div style="text-align: right;">
<br /></div>
</span></span>ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-65312954602503634482013-07-15T00:06:00.000+02:002013-07-18T20:36:45.630+02:00PARMI LE 14 (JUILLET)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-dBQzxsIHrjM/UeMgSBZ03AI/AAAAAAAAAP8/dmYChc5iEp8/s1600/Tsuneaki+Hiramatsu.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="360" src="http://1.bp.blogspot.com/-dBQzxsIHrjM/UeMgSBZ03AI/AAAAAAAAAP8/dmYChc5iEp8/s640/Tsuneaki+Hiramatsu.jpg" width="640" /></a></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
</span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Matin </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br />L'imprimante qui râle, boude toutes les cartouches neuves, fait des simagrées, moi qui m'énerve. <br /> </span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Après-midi </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<br />Les monstres de l'été ont pris place locative dans le quartier. Dans l'immeuble qui s’oppose directement à la terrasse : un bébé, une petite fille minaudière et agaçante de cinq ou six ans, une femme qui fait tout sécher sur le balcon, un homme qui gazouille et balbutie des âneries pour faire rire le poupon. <br /></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Soir </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Premier feu d’artifice en solo, pris en cours, à la sortie du cinéma. Vu un petit film français plein de gentils défauts. Aurais aimé voir autre chose, cependant le grand écran me manquait. Me suis donc contentée du meilleur (ou du moins pire) qui passait alors ce soir, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=EeeDn-F7-Sg" target="_blank">Les beaux jours</a>, mais on pardonne tout à la belle Fanny Ardant et au truculent Patrick Chesnais. Laurent Lafitte ne s’en sort pas trop mal, mais chacun semble jouer dans son propre camp. C’est moins l’âge qui paraît le séparer de l’actrice mythique que les fameux mythes qu’elles charrient. Quand on pense à Fanny, on pense aussi à Gérard, pas celui de la Russie, mais l'amant de <a href="http://www.toutlecine.com/images/film/0002/00023517-la-femme-d-a-cote.html" target="_blank">La Femme d'à côté.</a> On peine à croire à l’affaire, ce n’est toutefois pas un calvaire. On prend de la distance et sourie de bon coeur. </span><div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-r2BWBHnHtM4/UeOiQOZzTII/AAAAAAAAAQM/T7qGWwpszbg/s1600/Melancholia1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="270" src="http://3.bp.blogspot.com/-r2BWBHnHtM4/UeOiQOZzTII/AAAAAAAAAQM/T7qGWwpszbg/s640/Melancholia1.jpg" width="640" /></a></div>
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br />Les détonations commencent vers la fin du film. Me dis que je vais rater le premier feu d’artifice bagnérais, mais le spectacle continue alors que je sors. </span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pédaler dans la nuit et regarder les feux surgir dans le ciel. S’arrêter un peu avant le point de rassemblement massif. <br />Et le ciel enluminé qui s'alourdit d’un coup sur la tête. Dans la beauté festive et simple, l'acte me ramène à l'impression forte et débordante qu'a provoqué sur moi le film Melancholio, vu sur le trop tard et petit écran. Impression que le chaos se rapproche inexorablement de mon visage. Le bouquet final est une planète en mouvement qui vient conquérir la nôtre. Là, dans l'épaisseur de la nuit, ainsi inondée de lueurs, l'existence m'apparaît être une raffinement minuscule aux yeux de l'univers.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Puis, suis prise d’une gêne adolescente de me trouver ainsi sans compagnie pour un tel évènement. Deux gars me zieutent, moins inquiets pour mon sort qu'intéressés par ma jupe. C’est déjà fini. Fais vite demi-tour et pédale dans la direction du retour. Je n’irais pas au bal. <br />Au rez-de-chaussée, il y a la petite vieille éternellement éveillée. Quand la nuit tombe et que je rentre tard, je la surprends toujours plein phare, accompagnée d’une dame de compagnie, changeante selon l’heure et les jours. Comme si la bonne femme chétive s’accrochait à ce qui lui reste de vie ou c’est peut-être les maux qui la privent de sommeil.</span><br />
<div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Photographie : <a href="https://plus.google.com/u/0/111340960296561923275/posts" target="_blank">Tsuneaki Hiramatsu</a></span></div>
</div>
</div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8165234344478141589.post-88141611348313248632013-07-14T20:28:00.001+02:002013-08-08T12:18:13.749+02:00UN ÉTÉ POUR ÉCRIRE 1 & 2<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Participe cet été à un atelier d'écriture proposé par François Bon qui se déroulera durant 10 semaines, à raison d'une proposition hebdomadaire. On peut trouver l'ensemble des propositions et le manuel de coordination sur <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?rubrique132" target="_blank">Le Tiers Livre.</a> </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Deux semaines déjà écoulées, deux proposition accompagnées des lectures de Duras <span style="background-color: #fcfcfc; line-height: 16px; text-align: left;"></span></span><br />
<div style="display: inline !important;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i>L’été 80</i>, Gracq <i>Les eaux étroites</i> et Danielle Collobert<i> Dire I / II</i> (et pas que). </span></div>
<br />
<span style="background-color: #fcfcfc; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16px; text-align: left;"><br /></span>
<span style="background-color: #fcfcfc; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 16px; text-align: left;">D'abord un lieu à déterminer et dont on tire les contours selon quatre moments choisis.</span><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 16px;">Voici ma première proposition > <a href="http://ouvrez.fr/?p=196" target="_blank">Ouvrez / Proposition 1 / Vues d'ensemble</a></span></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Puis, deuxième proposition, il s'agit alors de peupler le lieu défini dans la première, de cinq personnages, dont un au "je". </span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px; text-align: -webkit-auto;">Faire le tour de </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px; text-align: -webkit-auto;">quatre "il" et d'un "je", voilà qui </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px; text-align: -webkit-auto;">m'épate</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px; text-align: -webkit-auto;"> de difficultés. Je rends la proposition tardivement mais finis par parvenir à un petit quelque chose. Contente d'avoir relevé le défi plus que du résultat > <a href="http://ouvrez.fr/?p=795" target="_blank">Ouvrez / Proposition 2 / Aborder</a> </span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px; text-align: -webkit-auto;">Près de 50 personnes participent à l'aventure estivale. On peut lire l'ensemble des textes </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; line-height: 22px;">recueillis sous <a href="http://issuu.com/tierslivre/docs/proposition_01?e=8772345/3971699" target="_blank">PDF</a> ou se laisser aller à l'errance sur le blog dédié ><a href="http://ouvrez.fr/" target="_blank"> OUVREZ</a></span></div>
ACChttp://www.blogger.com/profile/16287204553591809883noreply@blogger.com0