Matin
L'imprimante qui râle, boude toutes les cartouches neuves, fait des simagrées, moi qui m'énerve.
Après-midi
Les monstres de l'été ont pris place locative dans le quartier. Dans l'immeuble qui s’oppose directement à la terrasse : un bébé, une petite fille minaudière et agaçante de cinq ou six ans, une femme qui fait tout sécher sur le balcon, un homme qui gazouille et balbutie des âneries pour faire rire le poupon.
Soir
Les détonations commencent vers la fin du film. Me dis que je vais rater le premier feu d’artifice bagnérais, mais le spectacle continue alors que je sors.
Pédaler dans la nuit et regarder les feux surgir dans le ciel. S’arrêter un peu avant le point de rassemblement massif.
Et le ciel enluminé qui s'alourdit d’un coup sur la tête. Dans la beauté festive et simple, l'acte me ramène à l'impression forte et débordante qu'a provoqué sur moi le film Melancholio, vu sur le trop tard et petit écran. Impression que le chaos se rapproche inexorablement de mon visage. Le bouquet final est une planète en mouvement qui vient conquérir la nôtre. Là, dans l'épaisseur de la nuit, ainsi inondée de lueurs, l'existence m'apparaît être une raffinement minuscule aux yeux de l'univers.
Puis, suis prise d’une gêne adolescente de me trouver ainsi sans compagnie pour un tel évènement. Deux gars me zieutent, moins inquiets pour mon sort qu'intéressés par ma jupe. C’est déjà fini. Fais vite demi-tour et pédale dans la direction du retour. Je n’irais pas au bal.
Au rez-de-chaussée, il y a la petite vieille éternellement éveillée. Quand la nuit tombe et que je rentre tard, je la surprends toujours plein phare, accompagnée d’une dame de compagnie, changeante selon l’heure et les jours. Comme si la bonne femme chétive s’accrochait à ce qui lui reste de vie ou c’est peut-être les maux qui la privent de sommeil.
Et le ciel enluminé qui s'alourdit d’un coup sur la tête. Dans la beauté festive et simple, l'acte me ramène à l'impression forte et débordante qu'a provoqué sur moi le film Melancholio, vu sur le trop tard et petit écran. Impression que le chaos se rapproche inexorablement de mon visage. Le bouquet final est une planète en mouvement qui vient conquérir la nôtre. Là, dans l'épaisseur de la nuit, ainsi inondée de lueurs, l'existence m'apparaît être une raffinement minuscule aux yeux de l'univers.
Puis, suis prise d’une gêne adolescente de me trouver ainsi sans compagnie pour un tel évènement. Deux gars me zieutent, moins inquiets pour mon sort qu'intéressés par ma jupe. C’est déjà fini. Fais vite demi-tour et pédale dans la direction du retour. Je n’irais pas au bal.
Au rez-de-chaussée, il y a la petite vieille éternellement éveillée. Quand la nuit tombe et que je rentre tard, je la surprends toujours plein phare, accompagnée d’une dame de compagnie, changeante selon l’heure et les jours. Comme si la bonne femme chétive s’accrochait à ce qui lui reste de vie ou c’est peut-être les maux qui la privent de sommeil.
Photographie : Tsuneaki Hiramatsu
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